C’est la conversion en dollars canadiens de la dette libellée en dollars américains, ainsi que le fléchissement du prix du pétrole, qui entame les bénéfices de Petro Canada pour l’entrainer en situation de pertes de 691 millions de dollars au quatrième trimestre, soit une perte de 1,43 dollar par action, contre un profit de 1,08 dollar par action au quatrième trimestre de 2007.

Ces éléments sont venus gâcher un trimestre qui s’annonçait pourtant meilleur sur le plan de l’exploitation. Le bénéfice d'exploitation de 518 millions de dollars, ou 1,07 dollar par action, pour le quatrième trimestre de 2008, est en légère hausse par rapport à la somme de 513 millions de dollars, ou 1,06 dollar par action au quatrième trimestre de 2007.

Le fléchissement des prix du pétrole brut dans le secteur Aval a réduit les flux de trésorerie d'exploitation d'un montant approximativement égal à 549 millions millions de dollars.
Quant à l’affaiblissement du dollar canadien, il vaut à Petro-Canada une charge de 442 millions de dollars pour conversion de la dette.

Penchant plutôt pour une analyse de l’année financière dans son ensemble plutôt que pour celui du trimestre, Ron Brenneman, président et chef de la direction de Petro-Canada, qualifie malgré tout ces résultats financiers de 2008 d'exceptionnels, ce qui, à son avis, place la compagnie en très bonne position pour 2009.

Petro-Canada a choisi de s’aligner sur la position de l’Organisation des pays producteurs de pétrole. Elle a rabaissé sa fourchette de production pour 2009, tout en élargissant l’écart au sein de cette fourchette pour se donner la flexibilité de rebondir si la conjoncture s’améliore.

Quant a ses projets de développements, ils sont mis au placard, tel le projet de Fort Hills pour lequel la décision d’investir a été repoussée.