Les importations de métal rouge chinoises ont atteint le mois dernier 346 223 tonnes, leur niveau le plus faible en 10 mois, et le gonflement des stocks à la Bourse des métaux de Shanghai reflète une consommation sans éclat de la part des entreprises du pays.
Enfin, le moral des opérateurs a été de surcroît entamé jeudi par une baisse de leurs taux d'intérêt par les banques centrales de Corée du Sud et du Brésil, "qui montrent que les dirigeants et autorités économiques s'inquiètent de plus en plus d'un ralentissement de l'économie mondiale", un mauvais signal pour le marché, a indiqué William Adams, analyste du cabinet londonien Fast Markets.
Le fort renchérissement du dollar, monté à des niveaux plus vus depuis deux ans face à un euro affaibli par l'aggravation de la crise de la dette en Europe, a contribué à rendre encore moins attractifs les achats de métaux libellés dans la monnaie américaine.
Mais les cours des métaux ont tenté de se reprendre vendredi -- le cuivre, baromètre du marché, rebondissant même avec vigueur -- après la publication du dernier rapport sur la croissance chinoise.
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) chinois est ainsi tombée à 7,6% au deuxième trimestre, son plus bas niveau en plus de trois ans, "mais s'est révélée en ligne avec les attentes, aidant le marché à mettre de côté les scénarios les plus sombres" d'un atterrissage brutal de l'économie en Chine, a relevé Mme Berry, se félicitant par ailleurs de la solidité des dépenses d'investissement dans le pays.