«Si la crise économique empire dans les six prochains mois, davantage de nos membres auront besoin d’aide, décuplant l’argent nécessaire pour aider tout le monde. Il faut donc débloquer ces 150 G$ US tout de suite», a-t-il dit aujourd’hui en conférence de presse à Washington.
Si cette somme est allouée par les pays membres, le FMI disposerait ainsi d’une enveloppe totale de 500 G$ US pour l’année, soit le double de 2008.
Sombres perspectives
Sans les nommer directement, M. Strauss-Kahn a indiqué que des pays ayant des réserves élevées de monnaies étrangères – comme la Chine et l’Arabie saoudite – devraient contribuer davantage qiu’ils ne le font actuellement.
Le directeur général a aussi souligné qu’il fallait maintenant que les pays tentent de trouver des solutions communes, plutôt que de chercher chacun dans son coin. Il a notamment encouragé les efforts entrepris récemment en ce sens par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne : cela a d’ores et déjà permis d’éviter – au moins temporairement – une flambée sociale à l’échelle de l’Europe, selon lui.
Enfin, M. Strauss-Kahn a prévenu qu’il fallait s’attendre à de nouvelles prévisions plus pessimistes qu’auparavant pour l’avenir économique du monde. En novembre dernier, les experts du FMI prévoyaient une croissance globale de 2,2% pour 2009, avec pourtant une décroissance de 0,7% pour les Etats-Unis, de 0,2% pour le Japon et de 0,5% pour la zone euro.
Avec Bloomberg.