Le BAPE donne le feu vert à Hydro-Québec en vue de raccorder à son réseau la production des quatre centrales du mégacomplexe hydroélectrique La Romaine, sur la Côte-Nord.
Le Bureau d'audiences publiques sur l' environnement (BAPE) vient donc une fois de plus, avec ce rapport d'évaluation rendu public mardi, justifier la pertinence de mener à bien le projet dans son ensemble.
Déjà, en mars 2009, le BAPE avait jugé que La Romaine constituait un investissement nécessaire et irremplaçable.
Dans les deux cas, cependant, le BAPE émet des réserves et formule des recommandations, en vue d'atténuer l'impact des travaux sur la faune et la flore.
Ainsi, Hydro-Québec pourrait devoir prévoir diverses mesures d'atténuation de l'impact de ses travaux sur la région.
Il reviendra maintenant au ministre du Développement durable, Pierre Arcand, d'autoriser Hydro-Québec à aller de l'avant et de fixer des conditions pour tenir compte des réserves du BAPE, le cas échéant.
Dans le cas du rapport publié mardi, le BAPE devait dire s'il autorisait Hydro-Québec à construire quatre postes et à raccorder à son réseau quatre lignes de transport d'une longueur totale de près de 500 kilomètres.
Le projet, évalué à plus de 1 milliard $, fait partie du plus vaste complexe La Romaine, un investissement total prévu de quelque 6,5 milliards $ sur la Côte-Nord.
Le complexe érigé sur la rivière Romaine, présentement en construction, comprendra quatre centrales devant produire 1550 mégawatts.
Le BAPE s'est montré inquiet, notamment, de l'impact du projet sur la vie du caribou et sur la création d'un vaste réseau d'aires protégées.
Au total, 21 mémoires ont été déposés dans le cadre de ce projet.
La mise en service prévue s'étend entre 2014 et 2020.
Au plus fort des travaux, plus de 2000 travailleurs seront appelés à oeuvrer sur le chantier de La Romaine.
Selon Hydro-Québec, le projet devrait entraîner des retombées économiques de l'ordre de 3,5 milliards $.
Les environnementalistes et les Innus s'opposent au projet.
