Gaz de schiste : l'industrie veut se lancer rapidement dans l'exploitation

Publié le 25/10/2010 à 18:05, mis à jour le 26/10/2010 à 10:23

Gaz de schiste : l'industrie veut se lancer rapidement dans l'exploitation

Publié le 25/10/2010 à 18:05, mis à jour le 26/10/2010 à 10:23

Par La Presse Canadienne

Il ne pourrait pas en être autrement, a insisté le président et chef de la direction de Questerre (TSX:QEC), Michael Binnion. Pour lui, la seule façon d'abaisser le coût des forages, c'est que le Québec se dote d'une industrie de services dans le secteur du gaz.

"Il sera impossible de faire passer les coûts de 10 à 15 millions $ par puits, comme c'est le cas actuellement, au montant que nous visons, soit 4 ou 5 millions $ par puits, sans des économies d'échelle et l'existence d'une industrie locale de services. Nous ne pouvons pas continuer à faire venir des gens et de l'équipement de l'Alberta."

Dans son discours d'ouverture, le président de l'APGQ, André Caillé, a soutenu que l'acceptabilité sociale du gaz de schiste passerait par la protection de l'environnement et les retombées économiques.

"On veut être les meilleurs au monde", a-t-il assuré.

Mais de toute façon, a avancé M. Binnion, de Questerre, aucune entreprise ne procédera à un investissement d'envergure dans le domaine du gaz de schiste sans le consentement de la population.

Pour montrer son ouverture, l'APGQ a invité le militant écologiste Steven Guilbault, d'Équiterre, et un représentant de Bâtirente, le système de retraite des membres de la CSN, à participer à sa conférence.

De son côté, le fonctionnaire qui pilote le dossier du gaz de schiste au ministère québécois des Ressources naturelles, Jean-Yves Laliberté, en a surpris plus d'un en affirmant qu'il se sentait "en famille" parmi les représentants de l'industrie gazière.

Québec a récemment investi quatre millions $ pour recueillir des données géoscientifiques qui faciliteront la tâche des entreprises effectuant de l'exploration gazière.

Un sondage Senergis publié vendredi dernier révélait que de plus en plus de Québécois avaient une opinion négative de l'industrie du gaz de schiste. Quelque 50 cent des répondants avaient une opinion défavorable comparativement à 35 pour cent en septembre.

L'enquête réalisée entre les 9 et 16 octobre révélait aussi qu'il y avait un certain durcissement des positions, le segment des "très défavorables" étant passé de 20 pour cent au mois de septembre à 29 pour cent.

La conférence de l'APGQ se poursuit mardi à Montréal.

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