"Nous devons mettre sur pied ces groupes de travail conjoints, nous asseoir et parler à ces gens (les écologistes) afin de clarifier certaines questions, a-t-il lancé. Si nous ne le faisons pas, les choses ne feront qu'empirer. La meilleure façon que cela arrive, c'est de ne pas créer ces groupes de travail. Ils sont pénibles, ils nécessitent beaucoup de temps et d'efforts, mais sans eux, la situation ne s'améliorera pas."
M. Savoie a pressé les autorités et l'industrie d'agir vite. Sinon, a-t-il prévenu, les projets de gaz de schiste situés ailleurs en Amérique du Nord prendront le dessus sur ceux du Québec.
Mises en garde
Or, André Boisclair, ancien ministre de l'Environnement et chef péquiste, a soutenu lundi qu'il n'y avait pas lieu d'appuyer sur l'accélérateur.
"Le débat sur le gaz de schiste s'en va nulle part et vous ne faites pas face qu'à une poignée d'irréductibles", a-t-il dit aux participants, tout en précisant qu'il souhaitait le développement de l'industrie au Québec.
M. Boisclair a proposé que l'APGQ se dote d'un comité composé de personnalités respectées et indépendantes de l'industrie pour répondre aux préoccupations des Québécois.
Les entreprises gazières disposent encore de suffisamment de temps pour "reprendre le débat et le transformer en discussion civilisée", a-t-il estimé.
L'ex-politicien a par ailleurs souhaité que l'exploitation du gaz de schiste se traduise par la naissance d'entreprises et d'un savoir-faire québécois.