Finie la mélamine, place aux boiseries ornementales

Publié le 23/10/2010 à 00:00, mis à jour le 26/10/2010 à 16:15

Finie la mélamine, place aux boiseries ornementales

Publié le 23/10/2010 à 00:00, mis à jour le 26/10/2010 à 16:15

Le service. Ébénisterie Pelletier fait des reproductions en bois de portes, de fenêtres, de balcons et d'escaliers pour des propriétaires de maisons ancestrales. " Si le client le désire, on peut intégrer à la fenêtre un vitrage éconergétique sans altérer son authenticité ", explique M. Pelletier, 39 ans, qui n'a jamais fréquenté d'école d'ébénisterie.

En plus de redonner une seconde vie à des maisons du 18e, 19e et début du 20e siècle, l'ébénisterie réalise des projets spéciaux, comme les lucarnes du marché Maisonneuve, à Montréal, les portes de l'église Notre-Dame-de-Grâce, la porte de l'hôtel de ville de Westmount et celle de l'École des Beaux-Arts de Montréal.

" Une fois, un couple d'avocats a acheté une vieille maison à Saint-Hyacinthe qui n'avait plus d'escalier intérieur. C'était évidemment impossible de faire une reproduction, mais les propriétaires m'ont demandé de leur proposer un escalier. Ils ont soumis ma proposition par un professeur à la retraite qui évalue les travaux des finissants d'une école d'ébénisterie; celui-ci nous a donné une note de 98,5 %. "

Les Québécois plus conscients. Ébénisterie Pelletier profite de la prise de conscience des Québécois de l'importance de préserver leur patrimoine architectural. De moins en moins de gens recouvrent l'ornementation de bois ouvré de leur vieille maison avec de l'aluminium ou du plastique bon marché pour des motifs d'entretien. De plus en plus de municipalités et d'arrondissements, notamment à Montréal, adoptent des règlements pour protéger leur patrimoine.

Ébénisterie Pelletier demande 60 $ de l'heure pour ses services. Refaire une galerie ouvrée peut représenter de 8 à 12 % de la valeur totale de la maison. C'est beaucoup plus variable dans le cas d'un escalier : de 10 000 à 50 000 $.

La source de l'idée. Antoine Pelletier fait partie de la quatrième génération d'ébénistes. " En 1890, dans le Bas-Saint-Laurent, mon arrière-grand-père avait une scie à ruban qui fonctionnait à l'aide d'un petit moulin à vent. Quand il n'y avait pas de vent, il faisait monter sa petite jument grise sur un tapis roulant en lattes de bois pour faire tourner la scie ", raconte M. Pelletier.

Plus tard, son grand-père Pelletier et les trois frères de celui-ci ont converti en ébénisterie un atelier de fabrication de cercueils, à Saint-Ours, sur le bord du Richelieu. Le père d'Antoine, Jean-Raymond, s'est joint à eux en 1974. Ce n'est qu'en 2003 que l'atelier s'est incorporé.

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