Eacom Timber Corp veut vendre son bois d'oeuvre en Europe

Publié le 29/03/2010 à 13:08

Eacom Timber Corp veut vendre son bois d'oeuvre en Europe

Publié le 29/03/2010 à 13:08

Environ un millier de travailleurs œuvre aux seins des installations de Domtar achetées par Eacom Timber. Photo : Bloomberg

C’est en exploitant les besoins en bois d’œuvre des marchés de l’Europe, entre autres, qu’Eacom Timber Corporation, compte relancer les scieries de Domtar, au Québec et en Ontario.

«Les marchés du Canada et des États-Unis demeureront importants. Mais au lieu de concentrer tous nos efforts du côté américain, nous voulons absolument diversifier nos sources de revenus en explorant les marchés de l’Europe bien sûr, mais également du Moyen-Orient», a expliqué Rick Doman, président et chef de la direction d’Eacom Timber Corporation, lors d’un entretien téléphonique avec LesAffaires.com.

PLUS: Domtar cède son secteur forestier à Eacom Lumber Corp

L’entreprise de Richmond, en Colombie-Britannique, a annoncé ce matin s’être porté acquéreur du secteur des produits forestiers de Domtar pour un montant de 80 millions $, auquel s'ajoutent des éléments du fonds de roulement évalués à 30 à 40 millions $.

Trois scieries québécoises, celles de Val-d'Or, Matagami et Sainte-Marie, font partie de cette transaction. Il en va de même de celles de Timmins, Nairn Centre, Gogama et Ear Falls en Ontario, et de l'usine de deuxième transformation de Sullivan au Québec.

Diversifier en Europe

Environ un millier de travailleurs œuvre aux seins de ces installations, dont deux -à Sainte-Marie et Ear Falls- sont fermées depuis un moment déjà, Avant d’annoncer leur réouverture et la création de nouveaux emplois, M. Doman dit vouloir dabord accroître la cadence de production des scieries toujours ouvertes.

«Plusieurs d’entre-elles ne fonctionnent qu’à 60 ou 70% de leur capacité, dit-il. Avant de créer de nouveaux emplois, je veux m’assurer de pouvoir offrir suffisamment de travail à nos employés. Ils méritent plus de stabilité.»

Pour y parvenir, le Royaume-Uni, la Belgique, la France et l’Italie, entre autres se trouvent dans la mire du nouveau pdg, sur le point de déménager ses pénattes à Montréal. Si tout se passe comme prévu, ce dernier pense que les pays européens pourraient compter avant longtemps pour environ 15% de son chiffre d’affaires, contre seulement 35% pour les États-Unis, toujours en plein crise immobilière.

Un titre en forte hausse

La partie n’est pas gagnée d’avance, reconnaît M.Doman. La Suède, l’Autriche et l’Allemagne notamment demeurent de grands fournisseurs de bois d’œuvre. «Les coûts du transport de fret sont bas et la valeur des devises nous avantage aussi. Le moment est venu de chercher de nouveaux débouchés en Europe et le Moyen-Orient.»

Le patron d’Eacom s’accorde six mois pour déterminer ce qu’il adviendra de ses installations de Sainte-Marie et Earl Falls, actuellement en arrêt de production. Il se fiera en grande partie sur les recommandations de Jean-François Mérette, un anciennement de Domtar, devenu vice-président de l’exploitation d’Eacom, pour l’Est du pays.

L’entreprise prévoit dépenser entre 15M$ et 20M$ d’ici la fin de 2011 pour moderniser ses installations et accroître sa production le moment venu.

Depuis le début de la journée, le titre d’Eacom Timber Corporation a gagné 9 cents, ou 10,84%. Peu après midi, aujourd’hui, il se transigeait à 0,92$.

 

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