Pour assurer la transition, il sera remplacé dès le 1er février par Jacynthe Côté, actuellement présidente et chef de la direction de la division Métal primaire de Rio Tinto Alcan.

Par ailleurs, le titre de Rio Tinto perdait près de 3% lundi midi à la Bourse de Londres, après que le groupe minier a annoncé qu'il renonçait à son projet d'extension du site de minerai de fer au Brésil.

La direction de Rio Tinto a été prise «compte tenu de la baisse de la production d'acier dans le monde».

Après avoir terminé en repli de 5,99% à la Bourse du Sydney, l'action Rio Tinto reculait à 11h50 GMT de 2,94% à 15,82 livres, alors que l'indice regroupant les valeurs minières européennes cédait dans le même temps 2,72%.

L’acquisition d’Alcan coûte cher

Rio Tinto, quatrième groupe minier mondial en termes de capitalisation boursière, tente de réduire les coûts par tous les moyens, soucieux de disposer de suffisamment de liquidités pour honorer ses remboursements cette année.

Rio a dû s'endetter considérablement l'an dernier pour financer l'acquisition du canadien Alcan pour 38 milliards de dollars américains. Rio a prévu de lever 15 milliards de dollars, pour la majeure partie cette année, en cédant des actifs non stratégiques, dont la branche emballage d'Alcan et l'activité américaine de Rio dans le charbon.

Le 10 décembre dernier, le groupe avait annoncé un plan prévoyant 14 000 suppressions d'emplois, une réduction de ses investissements et des cessions d'actifs pour faire face à la crise.

Le projet d'expansion du site du Corumba au Brésil, pour lequel Rio Tinto s'apprêtait à débourser 2,15 milliards de dollars américains, aurait permis d'en multiplier la production par six, à 12,8 millions de tonnes de minerai de fer.

Selon le South China Morning Post, Rio Tinto a par ailleurs mis en vente sa participation de 76% dans le groupe australien Coal & Allied Industries. Rio Tinto s'est refusé à tout commentaire à ce sujet.

Avec PC et Reuters.