Bas Churchill : les négociations stagnent

Publié le 12/07/2011 à 06:27

Bas Churchill : les négociations stagnent

Publié le 12/07/2011 à 06:27

Par La Presse Canadienne

Alors que les gouverneurs des États de la Nouvelle-Angleterre pressent le Canada à régler ses désaccords entourant le projet hydroélectrique du Bas-Churchill, Terre-Neuve-et-Labrador affirme que les discussions avec Québec à ce sujet stagnent.

Les gouverneurs ont rencontré les premiers ministres des provinces de l'Est du Canada, lundi à Halifax, où ils ont discuté du développement projeté de Muskrat Falls au Labrador.

Québec s'oppose fermement au financement public de ce projet de 6,2 milliards $ - plus spécifiquement à une demande formulée à Ottawa par la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador pour une garantie de prêt.

Québec estime qu'une aide du gouvernement fédéral à ces provinces serait injuste et représenterait un accroc dans les juridictions provinciales.

Le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, qui représente le premier ministre Jean Charest à la rencontre, a affirmé lors d'un court point de presse qu'il souhaitait un scénario "gagnant-gagnant". Il n'a cependant pas élaboré davantage, expliquant néanmoins qu'il avait brièvement rencontré la première ministre de Terre-Neuve-Labrador, Kathy Dunderdale.

Mais celle-ci a soutenu qu'elle ne détectait aucun changement d'attitude du côté du Québec.

"Je ne peux pas dire qu'au cours des six derniers mois, j'ai vu quelque chose de significatif arriver, ni positivement, ni négativement", a-t-elle soutenu.

Mme Duderdale a par ailleurs dit espérer recevoir l'argent promis lors de la campagne électorale fédérale par Stephen Harper d'ici la fin de l'été.

Le gouverneur du Connecticut, Dannel Malloy, a affirmé que la pression augmentait aux États-Unis pour satisfaire les besoins en énergie renouvelable de façon locale, plutôt que d'attendre les sources canadiennes d'approvisionnement en hydroélectricité.

Le gouverneur Malloy a soutenu que l'importation d'hydroélectricité était logique, mais qu'elle devait se faire rapidement. Il a soutenu que le manque de discussions directes au sujet de l'hydroélectricité avec les représentants canadiens était "troublant".

"Vous devez commencer à reconnaître qu'on commence à manquer de temps et que vous n'avez pas invité tous les joueurs à la table", a-t-il insisté.

Quant au gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, il a expliqué que les États de la Nouvelle-Angleterre seront preneurs pour toute l'électricité bon marché que le Québec et le Labrador pourront fournir.

"Comme région, nous devons faire équipe, se tenir les mains et faire le travail", a résumé M. Shumlin, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Selon lui, la question la plus pressante est de déterminer comment l'on peut transmettre l'électricité canadienne aux marchés nord-américains sans dépasser les capacités de transmission.

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