Cette remontée pourrait toutefois être de courte durée, car les facteurs fondamentaux de l'industrie restent fragiles.
Jamais l'écart entre le prix du gaz naturel et celui du pétrole n'a été aussi important, selon la firme Bespoke Investment. Alors que le prix du baril de pétrole a regagné 67 % depuis son creux annuel touché le 18 février, le cours du gaz a continué de chuter. L'été dernier, le prix du gaz a atteint un sommet de 11 $ le gigajoule, alors qu'il se détaille actuellement à environ 3 $.
Selon les analystes, ce recul tient essentiellement à deux facteurs : la récession et l'augmentation de la production gazière. Les stocks de gaz naturel sont d'environ 24 % plus élevés qu'à pareille date l'an dernier.
Mais avec la reprise économique prévue en 2010, le prix du gaz pourrait se raplomber. Du moins, le producteur Encana s'attend à accroître sa production, car il table sur un prix oscillant entre 4 et 8 $. Grant Daunheimer, de Valeurs mobilières Dundee, prévoit pour sa part un prix de 6 $ en 2010.
Certains facteurs risquent toutefois de limiter la remontée du prix du gaz, entre autres les importations de gaz naturel liquéfié et l'exploitation de nouvelles sources non traditionnelles. "L'offre de gaz naturel sur le marché mondial pourrait rester excédentaire plus longtemps que prévu en raison de la mise en service des terminaux de gaz naturel liquéfié dans la seconde moitié de 2009 et en 2010", selon BMO Marchés des capitaux.
