Goldcorp ne tient pas à tout prix à mettre la main sur la minière québécoise Osisko, a affirmé son PDG dans une entrevue accordée au Globe & Mail.

Si la transaction devient trop compliquée ou trop chère à réaliser, Goldcorp est prête à jeter l’éponge. « Ce n’est pas la seule occasion dans le monde qui s'offre à nous », a confié Chuck Jeannes à deux journalistes du quotidien torontois, sans préciser ses options.

Intéressé par le gisement de Malartic, le géant minier de Vancouver a lancé en janvier une offre non sollicitée de 2,6 G$ en argent et en actions pour acquérir la québécoise Osisko. Cette tentative faisait suite à trois offre d’achat amicales déclinées par la direction de la société minière québécoise. Celle-ci affirme que les offres de Goldcorp sont insuffisantes. 

Exploitée par Osisko, la mine de Malartic contiendrait une réserve de 10 millions d’onces d’or.

La dernière offre de Goldcorp est en suspens en raison d’une poursuite intentée par Osisko pour le bris d’une entente de confidentialité dans cette affaire. Le tribunal devrait trancher la semaine prochaine.

Osisko est depuis en quête d’offres concurrentes. Aucun chevalier blanc ne s’est manifesté depuis que la minière québécoise a ouvert ses livres.

En entrevue avec Les Affaires le 13 février, le PDG de Goldcorp affirmait que les procédures judiciaires n'avaient pour but que de faire gagner du temps à la direction d'Osisko pour solliciter d'autres offres. Il doute que l'entreprise puisse faire l’objet d’une surenchère. «Les intéressés auraient déjà présenté une offre», a-t-il dit aujourd'hui au Globe & Mail. 

Le titre d’Osisko n’a jamais atteint la valeur de l’offre de Goldcorp. Si la tentative d’achat devait échoué, les perdants seraient les actionnaires d’Osisko, martèle M. Jeannes . «L’action d’Osisko perdrait rapidement 20%», affirme-t-il.