Les géants des médias demandent au CRTC de se pencher sur Netflix et compagnie

Publié le 14/04/2011 à 15:09, mis à jour le 15/04/2011 à 08:49

Les géants des médias demandent au CRTC de se pencher sur Netflix et compagnie

Publié le 14/04/2011 à 15:09, mis à jour le 15/04/2011 à 08:49

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg.

Les géants du secteur des médias commencent à s'inquiéter sérieusement de l'arrivée au Canada du service de vidéo sur demande américain Netflix.

À preuve, une large coalition d'entreprises médiatiques et de producteurs de contenus vient de demander au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de réévaluer sa décision de ne pas régir le secteur d'Internet, qui remonte à 2008, a révélé jeudi Astral Media.

"L'objectif de l'industrie est de maintenir des règles du jeu équitables au sein du système", a expliqué jeudi le président du conseil d'administration d'Astral, André Bureau, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.

"Le système actuel joue un rôle très important en ce qui a trait à la culture, à l'identité et à l'économie canadiennes, a-t-il ajouté. Nous voulons nous assurer que (le CRTC) voit la situation de la même façon."

Dans une lettre envoyée au CRTC au début du mois, un vaste regroupement de télédistributeurs, d'entreprises de télécommunications, de diffuseurs, de producteurs et d'artistes presse l'organisme réglementaire de tenir des consultations publiques concernant "l'émergence grandissante des entreprises de radiodiffusion non canadiennes dans la nouvelle sphère numérique". Un comité des Communes avait formulé la même demande le mois dernier.

Une quarantaine d'entreprises, d'associations et de syndicats font partie de la coalition. La plupart des poids lourds du secteur des télécommunications y sont représentés.

En plus de tenir des consultations publiques, la coalition voudrait que le CRTC recueille de l'information sur les activités des services étrangers comme Netflix au Canada.

À terme, la coalition souhaiterait que Netflix et compagnie soient tenus d'investir dans la production d'émissions et de films canadiens, comme cela est déjà exigé des entreprises de télécommunications traditionnelles.

Un porte-parole du CRTC, Denis Carmel, a confié jeudi que la demande de la coalition n'était pas "une requête formelle".

"On n'a pas encore décidé de ce qu'on ferait avec, mais c'est sûr qu'on en tient compte", a-t-il déclaré au cours d'un entretien téléphonique.

L’arrivée de Netflix dans le paysage médiatique canadien pourrait bouleverser les activités des fournisseurs de télévision payante comme Corus et Astral, selon des commentaires d’analystes recensés par le journal Les Affaires.

Depuis son arrivée au Canada, l'automne dernier, Netflix offre un abonnement mensuel au coût de 7,99 $ qui permet l'accès illimité à des films et à des émissions de télévision par le biais d'Internet.

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