Cogeco est actif dans le créneau des centres de données depuis l'acquisition, en 2008, de la division des télécommunications de la firme de services publics Toronto Hydro. L'entreprise a ensuite mis la main sur la firme ontarienne Quiettouch et la québécoise MTO Telecom.
Prises de contrôle
M. Audet a par ailleurs répété mercredi que Cogeco n'était pas à vendre.
"C'est sûr que certains de nos actionnaires ont laissé courir le bruit que nous serions prêts à faire une transaction, mais ce n'est pas le cas", a assuré le dirigeant.
Incidemment, Louis Audet a tenu à aborder la question des prises de contrôle étrangères, y compris celle qui a tant fait jaser ces dernières semaines: la tentative du géant américain Lowe's d'avaler Rona (TSX:RON) pour 1,8 milliard $.
Selon lui, les politiciens ne doivent pas resserrer la réglementation pour rendre plus difficiles les offres publiques d'achat, mais plutôt intervenir publiquement dans certains cas précis, comme celui de Rona.
"Je peux aisément comprendre qu'on ait voulu s'assurer que les produits canadiens continuent à être offerts dans les quincailleries québécoises, a-t-il soutenu. Tant que ça n'a pas de grandes conséquences d'inefficacité industrielle ou d'impact culturel, je ne pense pas qu'il y a grand mal (à bloquer certaines transactions)."
Bien sûr, M. Audet a réitéré son opposition au projet de Bell Canada (TSX:BCE) d'acquérir Astral Media pour 3,4 milliards $.
"Nous jugeons contraire à l'intérêt des consommateurs, de l'industrie dans son ensemble et de notre entreprise la création d'un pareil géant capable de tirer sur toutes les ficelles à la fois et d'imposer sa loi", a-t-il déclaré.