Cogeco n'est pas à vendre

Publié le 26/09/2012 à 16:12, mis à jour le 26/09/2012 à 16:23

Cogeco n'est pas à vendre

Publié le 26/09/2012 à 16:12, mis à jour le 26/09/2012 à 16:23

Remise en question

M. Audet a ensuite insisté sur l'importance de conserver des sièges sociaux, dont celui de son entreprise, au Québec.

« On doit se remettre en question comme société », a-t-il indiqué.

Selon lui, la menace de la disparition des sièges sociaux québécois pèsera « tant que les acteurs du monde financier considéreront que tout ce qui compte, c'est l'obtention du prix le plus élevé dans une offre publique d'achat (OPA). »

« Il appartient aux citoyens comme vous et moi d'envoyer des mandats clairs à nos gestionnaires de fonds d'investissement et de retraite. »

Plus tard, devant les journalistes, il a rappelé qu'il « n'y a rien dans les lois canadiennes, américaines ou ailleurs dans le monde qui force les administrateurs à ne tenir compte que des intérêts des actionnaires ». Pour cette raison, juge-t-il, il n'est pas nécessaire de créer des lois qui s'appliqueraient à tous et qui risqueraient de refroidir l'intérêt des investisseurs pour les entreprises canadiennes ou québécoises. Il préfère des interventions ponctuelles et note que c'est plutôt aux administrateurs d'entreprises de faire « leurs devoirs ». 

Ancrée au Québec

Quant à sa propre entreprise, M. Audet a déclaré qu'elle n'était « certainement pas » à vendre, malgré les incessantes rumeurs en ce sens.

« C'est sûr qu'il y a certains de nos actionnaires qui aiment faire courir le bruit que nous sommes à l'écoute, mais ce n'est pas le cas. Il y a des rumeurs, mais il faut toujours se demander qui fait courir les rumeurs. » Cogeco est davantage un prédateur qu'une proie, selon lui.

L'entreprise a d'ailleurs joué ce rôle de prédateur aussi récemment qu'en juillet dernier, quand elle a annoncé l'acquisition du câblodistributeur américain Atlantic Broadband. Accueillie de façon mitigée par les actionnaires, cette transaction sera bénéfique pour Cogeco, assure M. Audet.

« L'entreprise oeuvre dans des marchés qui n'attirent pas les gros concurrents », a-t-il surtout fait valoir.

Atlantic Broadband pourrait servir de tête de pont en vue de l'achat d'autres distributeurs américains, a-t-il laissé entendre. « Il y a encore des centaines d'indépendants aux États-Unis et nous pourrions jouer le rôle de consolidateurs. »

L'entreprise ayant aussi déjà acquis des actifs du même genre au Portugal, M. Audet reconnaît que le Canada pourrait à son tour ouvrir ses frontières aux investisseurs étrangers dans le domaine des télécommunications.

« Le gouvernement a déjà fait savoir qu'il était ouvert dans le cas d'entreprises qui détiennent moins de 10% des parts de marché. Je pense que le gouvernement va globalement dans cette direction. Là où il reste un problème, c'est dans le contenu. Même aux États-Unis, dans le marché le plus ouvert, un investisseur étranger ne peut détenir plus de 25% d'une station de télévision. » 

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