Maxime Rémillard: À la vitesse grand V


Édition du 04 Octobre 2014

Maxime Rémillard: À la vitesse grand V


Édition du 04 Octobre 2014

Exporter la créativité

La vision d'avenir de Maxime Rémillard ne se résume toutefois pas à des synergies ni à des économies d'échelle. Ce qu'il souhaite, c'est d'élargir la portée de ses productions originales. Il évoque un centre de production bilingue ; car l'anglais permet de faire voyager les contenus et de prendre de l'envergure. Il est inspiré par le modèle israélien qui a, comme le Québec, un marché local fort et qui fait preuve de créativité, mais qui, de plus, connaît un grand succès d'exportation.

«On a tellement de créativité au Québec, on a des infrastructures de production de haut niveau et des producteurs très professionnels : on peut développer davantage de contenus ici pour les exporter. Certains, comme Attraction images, le font déjà, mais je pense qu'on peut intensifier ça.»

Redonner un souffle à Musique Plus et MusiMax, produire et exporter, tout en grandissant dans le marché canadien : personne ne doute aujourd'hui de la capacité de Maxime Rémillard d'atteindre ses objectifs.

«C'est un winner, dit son ami Richard Speer, président d'Attraction. C'est une force tranquille. Peu auraient parié sur lui à l'époque où il a acheté TQS, mais moi, il m'a toujours impressionné. Regarde la notoriété de sa marque aujourd'hui ! Et il est arrivé aux résultats.»

«Il a réussi remarquablement, renchérit Philippe Lapointe, vice-président, production et programmation chez Accessible Media, qui a lancé à V l'émission matinale Ça commence bien, alors qu'il était vice- président au développement des médias multiplateformes chez TC Media. L'ampleur de son succès fait oublier TQS. Il a réussi le "rebranding", ce qui est très difficile. En outre, il a atteint la rentabilité financière rapidement, alors que TQS avait à peu près toujours perdu de l'argent. Son frère et lui ont été courageux et audacieux. Visionnaires aussi. C'est assez rare en affaires.»

Pour ramener la rentabilité, les frères Rémillard avaient convaincu le CRTC de diminuer les exigences de diffusion de l'information. La salle des nouvelles de TQS a été fermée en 2008, 340 emplois ont été abolis, soulevant les critiques dans les médias et un long litige devant les tribunaux. Les anciens employés ont eu gain de cause l'été dernier, et V doit leur verser des indemnités de départ.

«Les gens leur criaient des noms dans la rue [en 2008], se souvient Philippe Lapointe, qui était alors président de la boîte de production Pixcom. L'environnement était hostile. Mais sans eux, la station complète fermait.»

«On ne voit pas les emplois qu'il ont sauvés en coupant. Ils ont assuré la survie de la station», ajoute Richard Speer.

«C'était lourd, se souvient Maxime Rémillard. C'est une industrie plus visible que d'autres. Dans une autre industrie, on aurait été moins sous les feux des projecteurs et ça aurait été perçu différemment.»

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