Terrains contaminés: Québec a préparé une nouvelle politique

Publié le 06/03/2014 à 13:21

Terrains contaminés: Québec a préparé une nouvelle politique

Publié le 06/03/2014 à 13:21

La dimension d'un point représente le nombre de terrains contaminés dans la zone. En s'approchant, les points individuels représentent chacun des terrains. Un clic permet d'afficher les contaminants présents. Carte: Les Affaires, 37e Avenue, MapGears

- Consultez notre carte interactive des terrains contaminés

Une députée préoccupée

Le ministre Blanchet a décliné nos nombreuses demandes pour une entrevue dans le cadre de notre enquête sur les terrains contaminés au Québec. Mais la députée péquiste d’Iberville, en Montérégie, a de son côté émis un communiqué pour faire part de ses inquiétudes quant à la présence de nombreuses friches toxiques dans sa circonscription, selon la carte des terrains contaminés de Les Affaires.

«Votre dossier a réveillé bien du monde», dit Marie Bouillé. «En campagne, nous ne sommes pas dans un milieu très industriel ; on ne s’attend pas à ce qu’il y ait autant de points rouges» sur la carte, ajoute la députée. Elle se dit particulièrement préoccupée par la présence d’écoles parmi les lieux identifiés.

«J’ai abordé la question avec le ministre en entrant au Salon bleu [de l’Assemblée nationale]», assure-t-elle.

De son côté, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a consacré une partie de son «Projet Saint-Laurent» à la question du nettoyage et de la revalorisation des terrains contaminés. En entrevue avec Les Affaires en janvier, François Legault réitérait que l’approche actuelle du MDDEFP n'est pas adaptée à la situation.

Le programme actuel de nettoyage des friches industrielles, ClimatSol, priorise les décontaminations offrant le meilleur potentiel de réduction des gaz à effet de serre.

«Ce n'est pas ça la priorité», croit le chef de la CAQ. Il propose plutôt de cibler les lots offrant le meilleur potentiel. Ça permettrait de faire d’une pierre, deux coups: trouver de grands terrains pour les entreprises qui désirent s’installer au cœur des villes industrielles, tout en permettant la décontamination des sites.

Quitte à demander aux trois paliers de gouvernement de financer l'opération. «Il arrive que des investissements doivent être faits en partie par le public.», dit François Legault. À défaut de le faire, les propriétaires des friches industrielles laisseront leurs terrains à l'abandon, comme le font les pétrolières dans l'est de Montréal, ajoute-t-il. «On serait peut-être gagnants de payer une partie de la décontamination, à condition qu'elles nous les cèdent !»

Au Parti libéral du Québec et au cabinet du chef de l’opposition Philippe Couillard, nos demandes d’entrevue sur la question sont restées sans réponse.

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