Secteur public: Québec nomme un conciliateur dans la négociation du front commun

Publié le 20/11/2023 à 12:40, mis à jour le 20/11/2023 à 14:20

Secteur public: Québec nomme un conciliateur dans la négociation du front commun

Publié le 20/11/2023 à 12:40, mis à jour le 20/11/2023 à 14:20

Par La Presse Canadienne

C’est le front commun, qui est constitué de la FTQ, de l’APTS, de la CSN et de la CSQ, qui en a fait la demande — une demande inusitée à ce stade-ci du processus de négociation. (Photo: La Presse Canadienne)

Le ministre du Travail, Jean Boulet, nomme un conciliateur pour tenter de rapprocher le front commun intersyndical du secteur public et le Conseil du trésor. 

C'est le front commun, qui est constitué de la FTQ, de l'APTS, de la CSN et de la CSQ, qui en a fait la demande — une demande inusitée à ce stade-ci du processus de négociation, alors que les discussions durent depuis plusieurs mois.

Le conciliateur ne pourra toutefois pas se prononcer sur le principal point en litige, à savoir les salaires, ni sur le régime de retraite.

La loi qui encadre le régime de négociation dans le secteur public stipule déjà que c'est le cas pour un médiateur, qui doit «tenter de régler un différend sur les matières qui sont objet de stipulation négociée et agréée à l'échelle nationale à l'exception des salaires et échelles de salaire».

Reste que les «conditions posées» par la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel pour accepter la conciliation ont irrité le front commun. 

«Elle veut aller avec un conciliateur, mais à la condition qu'on ne discute pas des salaires et qu'on ne discute pas du régime de pension. Je vais retenir mes mots, là, mais quand on sait que ce qu'on offre, c'est de la "bouette", c'est de la merde, on ne veut pas qu'il y ait une troisième partie qui vienne analyser ça; on ne veut pas en parler», a tonné la présidente de la FTQ, Magali Picard.

De toute façon, le conciliateur ne possède qu'un pouvoir de recommandation, qui ne lie pas les parties. Son rôle en est un de facilitateur pour tenter de rapprocher les parties.

La ministre LeBel, elle, a dit «accueillir positivement l'arrivée d'un conciliateur pour favoriser les échanges» avec le front commun qui représente 420 000 membres. «Nous prenons les moyens à notre disposition pour en arriver à une entente le plus rapidement possible», a-t-elle fait savoir.

À la table de négociation centrale, soit celle du front commun intersyndical, sont essentiellement discutées les questions des augmentations de salaire, du régime de retraite, des droits parentaux et des disparités régionales.

À défaut de discuter des salaires et du régime de retraite, le travail du conciliateur sera donc limité. La ministre LeBel croit tout de même possible d'y faire des progrès. 

Fait à noter, plusieurs médiateurs avaient déjà produit des rapports, en août et septembre derniers, en concluant que les parties étaient tellement éloignées qu'il n'était pas possible de faire des recommandations. Ces médiateurs s'étaient toutefois prononcés sur les dossiers de syndicats pris individuellement et non sur le dossier du front commun intersyndical.

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