Réforme d'IQ: il faut bien gérer le changement, affirme le milieu patronal

Publié le 25/09/2019 à 15:17

Réforme d'IQ: il faut bien gérer le changement, affirme le milieu patronal

Publié le 25/09/2019 à 15:17

Par La Presse Canadienne
L'Assemblée nationale

(Photo: 123RF)

Afin d’assurer le succès de la réforme d’Investissement Québec (IQ), il faudra mettre de l’avant une gestion du changement qui dissipera les craintes à l’égard de son mandat élargi, estiment deux des principales associations patronales.

Il s’agit de l’un des messages livrés par le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), mercredi, devant la commission de l’économie et du travail, à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la deuxième journée de travaux.

La commission se penche sur l’intention du gouvernement Legault de donner plus de moyens au bras financier de l’État québécois, notamment afin de doubler les investissements étrangers et donner un élan aux exportations.

À (re)lire: Hubert Bolduc dirigera le segment international d'Investissement Québec

« À 90 %, les gens ont toujours des craintes par rapport au changement », a lancé le président-directeur général du CPQ, Yves-Thomas Dorval, alors qu’il était interrogé à la suite de sa présentation, ajoutant que ces craintes étaient « normales », mais qu’il fallait « très rapidement » se montrer rassurant.

La taille d’IQ devrait doubler, accaparant des ressources actuellement éparpillées dans l’appareil gouvernemental, comme les bureaux régionaux du ministère de l’Économie. On mettra sur place un segment international et certaines entités, comme le Centre de recherche industrielle du Québec (le CRIQ), seront avalées par la société d’État.

Des questions entourent également le rôle de Montréal International et de Québec International, qui effectuent entre autres du démarchage à l’étranger.

« Cette gestion du changement, c’est majeur, a dit M. Dorval. C’est la clé du succès. Vous pouvez implanter la plus belle technologie, (…) si vous ne vous êtes pas occupés de façon importante de la gestion du changement, (…) c’est là où les restructurations provoquent des enjeux négatifs plutôt que positifs. »

La réforme de la société d’État créée en 1998 avant d’avaler la Société générale de financement en 2011 fait en sorte qu’il faudra briser beaucoup de silos pour faciliter la collaboration avec plusieurs structures.

Après avoir présenté cinq recommandations, la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx, a elle aussi abordé la question du changement, estimant qu’il s’agissait d’un aspect important et qu’il ne faut pas sous-estimer pour mener à bien la réforme.

« Il faut s’assurer que les entreprises aient accès aux services, que les délais de traitement ne soient pas retardés et qu’il y ait un bon plan de communication pour bien aiguiller et outiller les entreprises pour ne pas qu’elles se perdent pendant la transition, qui pourrait se dérouler sur quelques années. »

En après-midi, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Montréal International et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec doivent venir présenter leurs mémoires aux députés ainsi qu’au ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

Plusieurs autres intervenants, dont l’Union des municipalités du Québec, Fondaction, le Fonds de solidarité FTQ et la Fédération des chambres de commerce du Québec, défileront devant les députés jusqu’à mercredi prochain.

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