Marc Bellemare dit avoir nommé des juges sous la pression de solliciteurs de fond

Publié le 13/04/2010 à 08:09

Marc Bellemare dit avoir nommé des juges sous la pression de solliciteurs de fond

Publié le 13/04/2010 à 08:09

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre Jean Charest a annoncé son intention d'envoyer une mise en demeure à Marc Bellemare, lui demandant de se rétracter et de s'excuser à la suite des allégations qu'il a portées contre le gouvernement.

L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemare avait déclaré qu'il a nommé des juges après avoir subi des pressions de la part d'un entrepreneur en construction qui versait d'importantes sommes d'argent comptant à la caisse libérale, ce qui a incité le gouvernement à évoquer la possibilité de le poursuivre.

M. Bellemare a soutenu, lors d'une entrevue diffusée lundi à Radio-Canada, qu'il s'est plaint de cette situation au premier ministre Jean Charest, durant l'année où il a été au gouvernement, mais sans résultat.

"Je me demandais qui nommait les juges, a-t-il dit au réseau de télévision. Est-ce que c'était le ministre de la Justice ou c'était tel ou tel qui avait collecté significativement des fonds pour le parti qui avait à prendre la décision? Je m'en plaignais, mais ça ne changeait pas, parce qu'il fallait agir dans ce sens-là."

Selon M. Bellemare, il a été l'objet de pressions à trois reprises relativement à des nominations dont il était responsable.

L'ex-ministre a aussi raconté qu'il a été témoin d'échanges d'importantes sommes en argent comptant, à deux reprises fin 2003-début 2004, entre cet influent solliciteur de fonds et un membre du personnel de la permanence du Parti libéral du Québec.

Selon M. Bellemare, ce solliciteur, qu'il n'a pas voulu identifier, était un entrepreneur en construction.

L'ex-ministre a affirmé que M. Charest avait été informé de cette situation.

"Je m'en suis plaint au premier ministre et le lui ai dit que c'était irrégulier à mon avis et que c'était dangereux, et puis voilà", a-t-il dit.

Ces allégations ont toutes été niées en bloc par la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, qui a évoqué la possibilité de poursuivre M. Bellemare, lors d'un point de presse.

"Si j'étais premier ministre du Québec, je poursuivrais M. Bellemare, a-t-elle dit. Nous allons assumer toutes nos responsabilités parce qu'on ne peut pas permettre à M. Bellemare d'affirmer des choses qui sont fausses qui ne correspondent ni à la vérité, ni à la réalité."

En vertu de la Loi électorale, il est interdit aux entreprises de contribuer aux partis politiques.

 

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