Même si les paramètres ne sont pas tous connus, les centrales syndicales craignent que la commission permanente des programmes gouvernementaux du gouvernement Couillard ne se penche uniquement sur les dépenses de l'État sans tenir compte des revenus.

À Montréal, mercredi, des représentants de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) ainsi que de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont montrés inquiets du cadre budgétaire du ministre des Finances, Carlos Leitao.

La présidente de la CSQ, Louise Chabot, a rappelé que l'atteinte du déficit zéro dès l'an prochain passera par des compressions de plus de 3 milliards $, ce qui risque de compromettre la qualité de la quasi-totalité des programmes sociaux québécois.

À ses côtés, le président de la FTQ, Daniel Boyer, a plaidé pour une réflexion afin d'identifier les programmes nécessaires pour ensuite déterminer leur financement plutôt que d'identifier dès le départ un montant d'argent à récupérer.

Les représentants syndicaux ont fait ces commentaires en marge du dévoilement d'une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) visant à défendre le modèle fiscal québécois.

Le document avance que le gouvernement du Québec a lui-même créé son problème de revenus puisque le fardeau fiscal des québécois _ qui a atteint un plafond à la fin des années 1990 _ s'est constamment allégé jusqu'en 2009, dernière année où les données étaient disponibles, selon l'Institut.

L'IREC rappelle également que depuis 1981, les taux d'imposition des mieux nantis et des entreprises n'ont cessé de diminuer, ce qui a inévitablement augmenté la pression sur les revenus de l'État québécois.

Le président du conseil d'administration de la Caisse d'économie solidaire, Gérald Larose, était également aux côtés des représentants syndicaux ainsi que de l'Institut.