La ministre française de l'Économie Christine Lagarde en compagnie du président français Nicolas Sarkozy. Photo : Bloomberg

Les ministres de l'Economie et du Budget de la France, Christine Lagarde et François Baroin, se sont voulus rassurants lundi sur la situation financière et budgétaire du pays, estimant qu'elle n'est pas menacée par la propagation de la crise irlandaise.

Mme Lagarde a indiqué sur RTL qu'elle espérait que le plan de sauvetage de l'Irlande, approuvé dimanche par les gouvernements de l'UE, permettrait d'endiguer la crise.

Au niveau européen, "le message est clair: nous devons nous gouverner économiquement mieux", a-t-elle estimé.

En ce qui concerne une éventuelle propagation de la crise à la France -question soulevée par le Journal du Dimanche qui a titré "la France menacée"-, "quand je regarde les courbes d'intérêts, les courbes de risques, quand je regarde le taux auquel la France se refinance aujourd'hui, on est le peloton de tête, on a les intérêts les plus bas" avec l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Autriche et la Finlande, a répondu la ministre. "On est les meilleurs risques en Europe".

Dire que la France est menacée, "c'est racoleur, mais je ne pense pas que ce soit économiquement juste", a-t-elle critiqué.

En ce qui concerne la gestion des dépenses publiques, "si vous comparez tous les plans budgétaires sur quatre ans, la France et la Grande-Bretagne, sont les deux pays les plus efficaces, les plus déterminés, avec un gel de la dépense publique, en valeur, c'est-à-dire, qu'on ne tiendra même pas compte de l'inflation", a-t-elle argumenté.

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a lui aussi jugé les mesures prises en faveurs de l'Irlande "suffisantes et efficaces", lundi matin sur Europe-1. "C'est un plan important de nature à rassurer les investisseurs", a-t-il ajouté.

Pour la France, "il n'y a aucune peur, il n'y a aucun risque et il n'y a aucune menace. Nous sommes l'une des meilleures signatures dans ce monde instable (...) avec l'Allemagne", a-t-il souligné.

"Il faut rassurer, mais il faut être déterminés dans la réduction de notre niveau de déficit", a-t-il souligné, répétant que, selon lui, "la France n'est ni menacée ni visée", grâce à "la politique déterminée d'inflexion de (la) courbe en matière de dette publique et d'endettement public et de déficit".