La confiance envers la Caisse de dépôt malmenée

Publié le 10/06/2010 à 17:07, mis à jour le 04/08/2010 à 12:06

La confiance envers la Caisse de dépôt malmenée

Publié le 10/06/2010 à 17:07, mis à jour le 04/08/2010 à 12:06

Par Mathieu Lavallée

Photo : lesaffaires.com

La confiance des Québécois envers la Caisse de dépôt et placement du Québec ne semble pas se remettre de la crise financière.

Selon un sondage mené pour le compte de l’Association québécoise des retraités des secteurs publics et parapublics (AQRP), à peine 32 % de la population de la province font confiance à la Caisse de dépôt.

De plus, un peu plus de la moitié des Québécois (53 %) seraient prêts à ce que leurs épargnes soient confiées à un autre gestionnaire que la société d’État.

L’AQRP, qui milite depuis longtemps pour qu’un représentant des retraités de l’État siège au conseil d’administration de la Caisse de dépôt, a dévoilé les résultats de son étude dans le cadre de son assemblée générale annuelle à Trois-Rivières.

D’ailleurs, le sondage indique que 86 % des répondants seraient favorables à ce qu’un représentant des retraités du gouvernement soit présent au conseil de la Caisse.

« Malgré la présence d'une personne représentant les intérêts des travailleurs, les retraités en sont toujours exclus ». a affirmé la présidente de l’AQRP Madeleine Michaud dans un communiqué.

Pourtant, souligne-t-elle, des institutions comme OMERS, la Régie des rentes du Québec et la CARRA ont des administrateurs qui représentent les retraités.

L’association a réagi en adoptant une résolution qui propose le maintien de son appui à la Caisse, à condition que Québec nomme un représentant des retraités au conseil de la Caisse, que l’AQRP soit consultée pour la nomination de cette personne et que cet administrateur puisse rendre des comptes aux associations de retraités du secteur public et parapublic.

Le souvenir de 2008

Pour sa part, la Caisse de dépôt considère que le sondage reflète encore les mauvais souvenirs que les Québécois ont gardé de la débâcle de 2008. « Il s’est passé beaucoup de choses depuis et pour nous, l’important c’est de mieux gérer à l’avenir » a insisté Maxime Chagnon, porte parole de l’institution.

À la société d’État, un total de 30 000 heures ont été investies seulement sur la gestion des risques, a-t-il ajouté.

Quant à la question de pouvoir retirer les épargnes des contribuables puisque les déposants sont obligés de mettre leurs billes à la Caisse, soutient M. Chagnon selon qui l’organisation veut « remettre les déposants au cœur de [ses] priorités et de gérer leur argent avec un esprit de fiduciaire. »

Pour ce qui est de nommer un administrateur représentant les retraités, la question relève du gouvernement, puisque la composition du conseil d’administration ne relève pas de la Caisse, ajoute M. Chagnon.

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