Harper et Obama discutent «Buy American»

Publié le 16/09/2009 à 00:00

Harper et Obama discutent «Buy American»

Publié le 16/09/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

"Nous n'avons pas su adopter une stratégie et une mission aussi claires que nécessaire pour atteindre notre premier objectif, qui est de démanteler, perturber et détruire al-Qaïda", a reconnu le président Obama au terme d'une rencontre d'une heure, mercredi à la Maison-Blanche, avec le premier ministre Stephen Harper.

En conférence de presse, les deux chefs ont répondu à des questions dans le Bureau ovale, où de nombreux journalistes canadiens et américains s'étaient entassés.

Tenant à refléter une image d'aisance et de bonne volonté alors qu'il était assis aux côtés d'un président qui demeure très populaire au Canada, Stephen Harper est même allé jusqu'à dire "Barack" pour parler du chef d'Etat américain lors de ses premières déclarations.

M. Obama n'a pas semblé lui en tenir rigueur, souriant abondamment, tandis que M. Harper faisait remarquer que les deux hommes en étaient à leur septième rencontre.

Alors qu'un débat sur la réforme du système de santé déchire les Américains et que le protectionnisme suscite l'inquiétude des Canadiens, ce sont les affirmations de M. Obama au sujet du rôle de son pays en Afghanistan qui ont généré le plus d'attention.

Selon M. Obama, le but originel de la mission en Afghanistan _ celui de rechercher et détruire l'organisation qui a orchestré les attaques du 11 septembre 2001 _ n'est plus qu'un souvenir distant, en raison notamment de l'absence d'un plan de route clair.

Ces propos surviennent au moment même où les membres du Congrès américain mettent ouvertement en question la sagesse d'augmenter le nombre de soldats américains en Afghanistan.

Un peu plus tôt cette année, les Etats-Unis y ont envoyé 21 000 soldats additionnels, portant à 68 000 le nombre total. Mais les hauts dirigeants militaires américains exigent que leur gouvernement en dépêche encore plus.

M. Obama a toutefois indiqué que ce désir ne sera pas exaucé précipitamment.

"Aucune décision concernant les ressources n'est sur le point d'être prise, parce que l'une des choses sur lesquelles je suis très clair, c'est qu'on doit établir la bonne stratégie, puis déterminer les ressources nécessaires", a fait valoir le président américain.

"On ne prend pas la décision d'envoyer à la guerre de jeunes hommes et femmes sans avoir une idée claire de la stratégie à employer", a poursuivi M. Obama.

Le président américain a également salué l'effort du Canada en Afghanistan,

M. Harper, de son côté, s'est gardé de parler d'un retrait du Canada de l'Afghanistan en 2011, répétant qu'il s'agissait plutôt d'une transition de la mission militaire vers une mission humanitaire, déjà amorcée.

A l'issue de sa rencontre avec le président Obama, Stephen Harper a en outre exprimé à nouveau le déplaisir du Canada envers le "Buy American Act", une mesure visant à favoriser les entreprises américaines.

Les deux hommes ont insisté sur l'amitié liant les deux pays et l'importance de leurs relations économiques.

Ils ont tous les deux reconnu qu'il pouvait y avoir des irritants dans ces relations, tout en insistant sur le fait qu'elles étaient généralement très bonnes.

M. Harper a tout de même fait valoir la nécessité d'éviter les mesures protectionnistes, particulièrement dans un contexte de crise économique.

De son côté, Barack Obama a indiqué que des négociations étaient en cours afin de trouver des solutions bilatérales, mais aussi multilatérales, à cet enjeu, expliquant que les gouvernements provinciaux pouvaient également être impliqués dans le processus.

Dans un autre dossier, M. Harper a dit être près d'une entente sur le différend touchant la circulation transfrontalière des vols nolisés de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Par ailleurs, les deux hommes ont indiqué avoir discuté d'économie, d'énergie, d'environnement et de changements climatiques.

A Ottawa, le chef libéral, Michael Ignatieff, s'est insurgé d'entendre le premier ministre qualifier les mesures protectionnistes américaines d'irritant mineur.

M. Ignatieff estime que les conservateurs sont incapables d'influer sur les décisions américaines parce qu'ils n'ont pas de politique étrangère, n'y mettent pas les efforts requis et se comportent comme des "boy-scouts", ce qui entraîne une détérioration de la relation.

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