Fonction publique: la fin des régimes de retraite à prestations déterminées?

Publié le 26/09/2012 à 14:13, mis à jour le 26/09/2012 à 15:59

Fonction publique: la fin des régimes de retraite à prestations déterminées?

Publié le 26/09/2012 à 14:13, mis à jour le 26/09/2012 à 15:59

Par Yannick Clérouin

Les régimes de retraite publics représentent un véritable trou noir dans les finances des provinces et d'Ottawa. Photo: Bloomberg

NOTE DE LA RÉDACTION : L'Institut Fraser a publié un communiqué mercredi après-midi à la suite du dévoilement de cette étude, indiquant qu'elle mentionnait erronément que «le Québec avait des engagements de retraite non capitalisés dans le secteur public de 75 G$.» L'Institut Fraser revoit présentement tous ses chiffres et calculs, et a retiré de son site Internet la recherche dont il est question. Nous conservons en ligne l'article publié plus tôt ce mercredi pour fins de références seulement. 

S’il faut se fier aux conclusions de l’étude de l’Institut Fraser, les employés d’état du Québec et du fédéral devront un jour dire adieu à leur régime à prestations déterminées, car il deviendra impossible de financer ces programmes souvent plus généreux que ceux du privé.

Aux prises avec un passif croissant de leurs régimes de retraite publics, les gouvernements provinciaux et fédéral devraient passer aux cotisations déterminées, soutient une étude dévoilée par le groupe de recherche de Vancouver mercredi.

Les engagements non capitalisés des provinces et d’Ottawa atteignent 254G$, calculent Gordon B. Lang et Mark Mike, auteurs de l’étude. Le gouvernement fédéral affiche un passif de 155G$.

Avec un passif de 75G$ pour l’année budgétaire 2010/2011, le Québec est la province qui a le plus lourd fardeau de régimes de retraite au pays. «Ce fardeau va réduire la capacité de la province de fournir des services publics, bâtir ses infrastructures et alléger son régime fiscal élevé», affirment les auteurs de l’étude.

Ces derniers décrivent les engagements au titre des régimes de retraite du secteur public comme des «icebergs», car ils sont onéreux et empêchent de plus en plus les gouvernements de consacrer l'argent des contribuables à d'autres priorités.

«Comme l'a souligné le gouvernement de l'Ontario dans son budget de 2012, ces charges de retraite devraient continuer de croître au point de réduire les dépenses d'autres programmes», écrivent MM. Lang et Mike.

Selon eux, les gouvernements n’ont d’autres choix que de mettre en place des réformes pour assurer la pérennité des régimes de retraite publics.

À l’instar de la Saskatchewan dans les années 1970, les gouvernements devraient convertir les régimes de pension à prestations déterminées dont bénéficient actuellement les travailleurs du secteur public en régimes à cotisations déterminées, soutiennent MM. Lang et Mike.

Solution: en demander plus aux employés

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