Élections : cinq questions financières aux bloquistes

Publié le 28/04/2011 à 09:20, mis à jour le 28/04/2011 à 12:25

Élections : cinq questions financières aux bloquistes

Publié le 28/04/2011 à 09:20, mis à jour le 28/04/2011 à 12:25

Dans le cadre de la campagne électorale fédérale, Finance et Investissement donne le micro aux principaux partis politiques canadiens. L'auteure de ces lignes s'est entretenue avec le représentant du Bloc Québécois, Daniel Paillé, porte-parole en matière de finances et député fédéral d'Hochelaga, au Québec.

Finance et Investissement : Votre parti propose-t-il une ou des mesures qui favoriseront le développement de l'industrie des services financiers au Canada?

Daniel Paillé : Aujourd'hui le système canadien fonctionne bien et il faut garder les mêmes règles, par exemple empêcher des étrangers de détenir plus de 25 % du capital social ou du capital actions d'une banque canadienne. Nous devons également permettre aux provinces de garder leur juridiction sur les caisses populaires. Nous ne devons pas permettre la fusion des banques avec les sociétés d'assurance. On demande à ce que les banques qui publient, dans leurs états financiers, leurs placements dans des paradis fiscaux, soient imposées là-dessus. Nous proposons également d'imposer plus les bonis accordés aux cadres des grandes entreprises et d'empêcher les compagnies de les déduire de leurs dépenses usuelles par exemple. Notre crédo est de demander plus à ceux qui ont plus. Compte tenu de son importance, de sa réussite et de nos moyens, l'industrie financière au Canada n'a pas besoin que le gouvernement s'en préoccupe pour la subventionner d'avantage. Au contraire, elle doit contribuer un peu plus au bien public.

Êtes-vous en faveur de l'adoption d'une commission unique de valeurs mobilières au pays?

DP : Nous souhaiterions retirer ce projet immédiatement. Au Québec, la communauté financière se range de façon unanime derrière notre position. Ce secteur n'est pas sous juridiction fédérale. En plus, le système actuel fonctionne très bien et a fait ses preuves. Je trouve que le gouvernement actuel du Canada s'y prend d'une manière presque hypocrite en disant que « cette [l'adhésion des provinces] sera volontaire. » C'est une prise de contrôle qui est totalement inacceptable et deux Cours d'appel, celles de l'Alberta et du Québec ont donné raison aux provinces. D'ailleurs toutes les provinces sont contre ce projet, sauf l'Ontario, car s'il y avait une commission unique des valeurs mobilières, elle serait à Toronto. Or, je suis certain que l'Ontario serait également contre si on leur disait subitement que la commission unique serait basée à Montréal. Désormais, nous attendons la décision de la Cour suprême à ce sujet.

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