Cinq outils pour stimuler l'économie

Publié le 17/03/2011 à 16:14, mis à jour le 17/03/2011 à 18:30

Cinq outils pour stimuler l'économie

Publié le 17/03/2011 à 16:14, mis à jour le 17/03/2011 à 18:30

Par Marie-Eve Fournier

Le ministre Raymond Bachand mise sur les nouveaux entrepreneurs, les anges financiers, les technologies numériques, la culture et les instruments dérivés pour stimuler l’économie de la province. Concrètement, le coup de pouce proviendra de cinq nouveaux fonds.

Cliquez sur chacun des nouveaux fonds pour en savoir plus.

50 M$ pour le Fonds Relève Québec

30 M$ pour Capital Anges Québec

900 M$ pour les technologies numériques

100 M$ pour le Fonds Capital Culture Québec

1 M$ pour l’Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal

Le ministre Raymond Bachand mise sur les nouveaux entrepreneurs, les anges financiers, les technologies numériques, la culture et les instruments dérivés pour stimuler l’économie de la province. Concrètement, le coup de pouce proviendra de cinq nouveaux fonds.

50 M$ pour le Fonds Relève Québec

Face au manque de relève imminent dans les PME québécoise, Raymond Bachand veut faciliter le transfert d’entreprises. Les entrepreneurs québécois étant nombreux à vouloir prendre leur retraite au cours des prochaines années, Québec calcule que la relève sera insuffisante dans la prochaine décennie.

Le Fonds Relève Québec, qui disposera d’une capitalisation de 50 millions, devrait résoudre une partie du problème, espère-t-on. Il offrira des prêts à des taux d’intérêt avantageux lors de transferts d’entreprises afin de financer une partie des mises de fonds des repreneurs. D’autres conditions avantageuses, telle une période de moratoire pour le remboursement du capital, seront également consenties.

Le gouvernement versera, par l’entremise du Fonds du développement économique, une contribution de 20 millions, à laquelle s’ajouteront la participation du Fonds de solidarité FTQ  (10M$), du Fondaction (10M$) du Capital régional et coopératif Desjardins (10 M$).

« L’année 2011 sera l’année des entrepreneurs. C’est à leur tour de créer de la richesse pour le Québec », pouvait-on lire dans un document intitulé Vers une stratégie de l’entreprenariat et préparé récemment par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation. On se rappellera que Jean Charest avait demandé à son ministère de créer un « contexte favorable » à l’entreprenariat en tenant compte « des besoins de toutes les régions du Québec ».

Pour bénéficier du fonds, le repreneur devra être un particulier et investir un minimum de 50 000 $ en mise de fonds. Les sommes prêtées à un repreneur s’élèveront entre 50 000 $ et 200 000 $. Dans le cas où plus d’un repreneur s’associeraient pour procéder à l’acquisition d’une entreprise, un montant maximum de 500 000 $ sera alloué par entreprise.

Le Fonds Relève Québec sera structuré en société en commandite et sera géré par Investissement Québec. Sa durée de vie prévue est de 12 ans.

30 M$ pour Capital Anges Québec

Québec mise sur les anges financiers pour encourager l’entreprenariat, notamment dans le secteur des technologies.

Capital Anges Québec sera constitué en société en commandite et le gouvernement versera une contribution de 20 millions pour sa capitalisation. Investissement Québec sera le commanditaire du fonds.

« D’une durée de douze ans, Capital Anges Québec aura pour mission d’investir dans les entreprises québécoises qui œuvrent notamment dans les secteurs des technologies de l’information et des technologies industrielles aux premières étapes de leur développement (preuve de concept, amorçage et démarrage). »

Le nouveau fond, espère-t-on, « permettra de soutenir l’entrepreneuriat québécois tout en s’assurant de tirer profit de l’expertise des anges investisseurs ».


Des investissements d’au maximum 10 M$ en provenance des anges investisseurs seront appariés aux investissements du fonds (20M$).

« Capital Anges Québec bénéficiera d’une importante synergie avec le plus important réseau d’anges investisseurs au Québec (Anges Québec). Le réseau Anges Québec servira de lien entre les entrepreneurs et le fonds. Ses ressources seront mises à contribution pour l’acheminement, l’analyse et le montage financier des projets d’investissement présentés au fonds. », précise-t-on dans le budget Bachand.

900 M$ pour les technologies numériques

Encore à la traîne par rapport aux autres provinces en ce qui concerne ses investissements dans le secteur des technologies de l’information, Québec passe en mode rattrapage. Le budget Bachand prévoit des investissements en infrastructure de 900 millions au cours des neuf prochaines années. L’objectif est d’offrir « un service Internet à très haut débit dans toutes les régions du Québec d’ici 2020. »

Les fonds serviront à financer des investissements dans la fibre optique, l’équipement de détection, les connecteurs de réseaux et les infrastructures de télécommunications.

« Cette stratégie a pour principal objectif d’accroître la capacité des citoyens, des entreprises et des organisations à tirer pleinement avantage des possibilités offertes par les technologies numériques, » explique-t-on.

En 2009, 91,5 % des foyers Québécois étaient desservis par un fournisseur d’accès Internet haute vitesse. Environ 290 000 foyers    québécois n’étaient pas encore desservis par un tel fournisseur.

-    Selon une enquête du Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), publiée en 2009, le taux de branchement à Internet des PME, toutes vitesses confondues, était de 89,0 % dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec et de 83,0 % ailleurs au Québec.
-    Seulement 64,8 % des PME québécoises branchées à Internet avaient un site Web et uniquement 13,1% de celles-ci disposaient d’un site Web transactionnel.
-    Selon la Banque mondiale, chaque hausse de dixbranchements à Internet haute vitesse par tranche de 100habitants induit une augmentation de 1,2 % du produit intérieur brut.


100 M$ pour le Fonds Capital Culture Québec

Afin de promouvoir la culture québécoise à l’étranger, Québec crée un fonds de 100 M$ dont la durée de vie prévue initiale est de huit ans. Ce nouveau fonds aura pour mission « d’accroître et de diversifier l’offre de capitaux mis à la disposition des entreprises culturelles exportatrices du Québec. Il contribuera ainsi à pallier au manque de financement nécessaire à la réalisation de productions culturelles d’envergure. »

La capitalisation de ce fonds sera assurée par le gouvernement (60 M$) et par le Fonds de solidarité FTQ (40 M$).

Les secteurs culturels suivants seront privilégiés : production de spectacles; édition de livres, production cinématographique et télévisuelle, production multiplateformes et production d’enregistrements sonores.

« La sélection des projets d’investissement sera effectuée en fonction de leur potentiel de rentabilité pour les investisseurs du fonds, sur la base de conditions d’intervention réalistes tenant compte du niveau de risque particulier de chaque projet », précise le budget Bachand.

Les contributions seront versées au Fonds Capital Culture Québec, une société en commandite. Sa gestion sera confiée « à une entité possédant une solide expérience en investissement dans les secteurs culturels et dans les structures de financement de projets visant le marché international », a-t-on seulement indiqué.

La contribution gouvernementale sera effectuée par l’entremise de la SODEC.

1 M$ pour l’Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal

Québec versera 1 million sur 10 ans dans le nouvel Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal. Cet institut agira comme centre d’excellence dans l’enseignement, la formation, la recherche et le transfert en matière de finance structurée et d’instruments dérivés, au bénéfice des entreprises du secteur financier.
À la contribution gouvernementale s’ajouteront 5 millions versés par l’AMF, environ 6 millions provenant de HEC Montréal. L’entreprise privée devrait aussi faire sa part.

Le gouvernement du Québec avait indiqué, lors de son budget 2010-2011, son intention de favoriser le développement du secteur financier, notamment en appuyant la mise en place d’une table de concertation. Cela a mené à la naissance de Finance Montréal – La Grappe financière du Québec, à l’automne 2010.

Dans le cadre de ses travaux, Finance Montréal a décidé d’appuyer la création de l’Institut.

-    Des institutions majeures telles que la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Bourse de Montréal, le Mouvement Desjardins, la Banque de Montréal et Power Corporation auraient manifesté leur appui au projet.

Le ministre Raymond Bachand mise sur les nouveaux entrepreneurs, les anges financiers, les technologies numériques, la culture et les instruments dérivés pour stimuler l’économie de la province. Concrètement, le coup de pouce proviendra de cinq nouveaux fonds.

 

50 M$ pour le Fonds Relève Québec

 

Face au manque de relève imminent dans les PME québécoise, Raymond Bachand veut faciliter le transfert d’entreprises. Les entrepreneurs québécois étant nombreux à vouloir prendre leur retraite au cours des prochaines années, Québec calcule que la relève sera insuffisante dans la prochaine décennie.

 

Le Fonds Relève Québec, qui disposera d’une capitalisation de 50 millions, devrait résoudre une partie du problème, espère-t-on. Il offrira des prêts à des taux d’intérêt avantageux lors de transferts d’entreprises afin de financer une partie des mises de fonds des repreneurs. D’autres conditions avantageuses, telle une période de moratoire pour le remboursement du capital, seront également consenties.

 

Le gouvernement versera, par l’entremise du Fonds du développement économique, une contribution de 20 millions, à laquelle s’ajouteront la participation du Fonds de solidarité FTQ (10M$), du Fondaction (10M$) du Capital régional et coopératif Desjardins (10 M$).

 

« L’année 2011 sera l’année des entrepreneurs. C’est à leur tour de créer de la richesse pour le Québec », pouvait-on lire dans un document intitulé Vers une stratégie de l’entreprenariat et préparé récemment par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation. On se rappellera que Jean Charest avait demandé à son ministère de créer un « contexte favorable » à l’entreprenariat en tenant compte « des besoins de toutes les régions du Québec ».

 

Pour bénéficier du fonds, le repreneur devra être un particulier et investir un minimum de 50 000 $ en mise de fonds. Les sommes prêtées à un repreneur s’élèveront entre 50 000 $ et 200 000 $. Dans le cas où plus d’un repreneur s’associeraient pour procéder à l’acquisition d’une entreprise, un montant maximum de 500 000 $ sera alloué par entreprise.

 

Le Fonds Relève Québec sera structuré en société en commandite et sera géré par Investissement Québec. Sa durée de vie prévue est de 12 ans.

 

30 M$ pour Capital Anges Québec

 

Québec mise sur les anges financiers pour encourager l’entreprenariat, notamment dans le secteur des technologies.

 

Capital Anges Québec sera constitué en société en commandite et le gouvernement versera une contribution de 20 millions pour sa capitalisation. Investissement Québec sera le commanditaire du fonds.

 

« D’une durée de douze ans, Capital Anges Québec aura pour mission d’investir dans les entreprises québécoises qui œuvrent notamment dans les secteurs des technologies de l’information et des technologies industrielles aux premières étapes de leur développement (preuve de concept, amorçage et démarrage). »

 

Le nouveau fond, espère-t-on, « permettra de soutenir l’entrepreneuriat québécois tout en s’assurant de tirer profit de l’expertise des anges investisseurs ».

 

 

Des investissements d’au maximum 10 M$ en provenance des anges investisseurs seront appariés aux investissements du fonds (20M$).

 

« Capital Anges Québec bénéficiera d’une importante synergie avec le plus important réseau d’anges investisseurs au Québec (Anges Québec). Le réseau Anges Québec servira de lien entre les entrepreneurs et le fonds. Ses ressources seront mises à contribution pour l’acheminement, l’analyse et le montage financier des projets d’investissement présentés au fonds. », précise-t-on dans le budget Bachand.

 

900 M$ pour les technologies numériques

 

Encore à la traîne par rapport aux autres provinces en ce qui concerne ses investissements dans le secteur des technologies de l’information, Québec passe en mode rattrapage. Le budget Bachand prévoit des investissements en infrastructure de 900 millions au cours des neuf prochaines années. L’objectif est d’offrir « un service Internet à très haut débit dans toutes les régions du Québec d’ici 2020. »

 

Les fonds serviront à financer des investissements dans la fibre optique, l’équipement de détection, les connecteurs de réseaux et les infrastructures de télécommunications.

 

« Cette stratégie a pour principal objectif d’accroître la capacité des citoyens, des entreprises et des organisations à tirer pleinement avantage des possibilités offertes par les technologies numériques, » explique-t-on.

 

En 2009, 91,5 % des foyers Québécois étaient desservis par un fournisseur d’accès Internet haute vitesse. Environ 290 000 foyers québécois n’étaient pas encore desservis par un tel fournisseur.

 

- Selon une enquête du Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), publiée en 2009, le taux de branchement à Internet des PME, toutes vitesses confondues, était de 89,0 % dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec et de 83,0 % ailleurs au Québec.

- Seulement 64,8 % des PME québécoises branchées à Internet avaient un site Web et uniquement 13,1% de celles-ci disposaient d’un site Web transactionnel.

- Selon la Banque mondiale, chaque hausse de dixbranchements à Internet haute vitesse par tranche de 100habitants induit une augmentation de 1,2 % du produit intérieur brut.

 

 

100 M$ pour le Fonds Capital Culture Québec

 

Afin de promouvoir la culture québécoise à l’étranger, Québec crée un fonds de 100 M$ dont la durée de vie prévue initiale est de huit ans. Ce nouveau fonds aura pour mission « d’accroître et de diversifier l’offre de capitaux mis à la disposition des entreprises culturelles exportatrices du Québec. Il contribuera ainsi à pallier au manque de financement nécessaire à la réalisation de productions culturelles d’envergure. »

 

La capitalisation de ce fonds sera assurée par le gouvernement (60 M$) et par le Fonds de solidarité FTQ (40 M$).

 

Les secteurs culturels suivants seront privilégiés : production de spectacles; édition de livres, production cinématographique et télévisuelle, production multiplateformes et production d’enregistrements sonores.

 

« La sélection des projets d’investissement sera effectuée en fonction de leur potentiel de rentabilité pour les investisseurs du fonds, sur la base de conditions d’intervention réalistes tenant compte du niveau de risque particulier de chaque projet », précise le budget Bachand.

 

Les contributions seront versées au Fonds Capital Culture Québec, une société en commandite. Sa gestion sera confiée « à une entité possédant une solide expérience en investissement dans les secteurs culturels et dans les structures de financement de projets visant le marché international », a-t-on seulement indiqué.

 

La contribution gouvernementale sera effectuée par l’entremise de la SODEC.

 

1 M$ pour l’Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal

 

Québec versera 1 million sur 10 ans dans le nouvel Institut de la finance structurée et des instruments dérivés de Montréal. Cet institut agira comme centre d’excellence dans l’enseignement, la formation, la recherche et le transfert en matière de finance structurée et d’instruments dérivés, au bénéfice des entreprises du secteur financier.

À la contribution gouvernementale s’ajouteront 5 millions versés par l’AMF, environ 6 millions provenant de HEC Montréal. L’entreprise privée devrait aussi faire sa part.

 

Le gouvernement du Québec avait indiqué, lors de son budget 2010-2011, son intention de favoriser le développement du secteur financier, notamment en appuyant la mise en place d’une table de concertation. Cela a mené à la naissance de Finance Montréal – La Grappe financière du Québec, à l’automne 2010.

 

Dans le cadre de ses travaux, Finance Montréal a décidé d’appuyer la création de l’Institut.

 

- Des institutions majeures telles que la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Bourse de Montréal, le Mouvement Desjardins, la Banque de Montréal et Power Corporation auraient manifesté leur appui au projet.

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