Wall Street 2 : Gordon Gekko fait son grand retour à Cannes

Publié le 14/05/2010 à 11:58

Wall Street 2 : Gordon Gekko fait son grand retour à Cannes

Publié le 14/05/2010 à 11:58

Par La Presse Canadienne

Gordon Gekko (Michael Douglas) et Jake Moore (Shia LeBeouf) un jeune trader ambitieux. Photo : Bloomberg

L'événement le plus attendu de la journée au 63e Festival de Cannes est la présentation hors compétition de la suite de «Wall Street» du réalisateur Oliver Stone, 23 ans après, avec Michael Douglas toujours dans le rôle principal.

Dans «Wall Street: Money Never Sleeps», le requin de la finance Gordon Gekko (Michael Douglas) sort de prison en 2008, en plein krach boursier, après avoir passé vingt ans derrière les barreaux pour délit d'initié. Fauché, il n'a toutefois pas tourné un dos définitif à Wall Street dans ce long métrage présenté en pleine période de tourmente financière mondiale, dont l'ampleur fait passer les délits du financier pour de simples écarts de conduite.

Gekko a publié des mémoires, intitulés «Is Greed Good?» ("La cupidité est-elle une bonne chose?"), en référence au leitmotiv du raider aux cheveux gominés qu'il était dans le premier «Wall Street» (1987). Le rôle avait valu un Oscar à Michael Douglas.

Première bande-annonce

«Nous avons eu un mini-krach jeudi. Et nous voici à Cannes. C'est presque comme si Rupert Murdoch l'avait provoqué», a commenté Shia LeBeouf, également à l'affiche, faisant allusion au magnat de la presse qui est aussi propriétaire de la société de production 20th Century Fox, qui distribue le nouvel opus d'Oliver Stone.

Le personnage interprété par Shia LeBeouf, le jeune trader Jake Moore, est le nouveau protégé de Gordon Gekko. Il est prêt à tout pour venger son mentor (Frank Langella), poussé au suicide par d'obscures tractations financières, après une compétition sans merci avec son rival (Josh Brolin). Jake sollicite l'aide de Gordon Gekko, le père de sa fiancée (Carey Mulligan), en qui il trouve un nouveau maître à penser. Mais Gekko va confirmer qu'il est resté un maître de la manipulation.

Deuxième bande-annonce

"En mon absence, il semble que la cupidité est devenue plus cupide encore, mêlée à un petit peu d'envie", remarque Gekko dans le film, qui semble pourtant avoir tiré certains enseignements de son emprisonnement. "La mère de tous les maux est la spéculation", affirme-t-il ainsi, en estimant que "l'argent n'est pas la principale des richesses: c'est le temps".

Bien que les marchés aient retrouvé aujourd'hui une stabilité relative et recouvré une partie de leurs pertes, le système financier demeure à risque, estime Oliver Stone.

"C'est une période sensationnelle où l'on veut pendre les banquiers, mais je ne pense pas que le système va changer. Les banques ne renonceront pas à leurs méthodes malsaines et je pense que ça va recommencer", a-t-il commenté.

Le réalisateur américain a toutefois souligné avoir voulu mettre l'intrigue et ses personnages à l'avant-plan, comme dans le premier film.

Il n'empêche que le long-métrage permet en quelque sorte de personnifier la crise économique, ouvrant la porte du monde financier d'habitude très fermé, a estimé l'actrice britannique Carey Mulligan. "Oliver a réussi à articuler les événements dans une sorte de blockbuster accessible, a-t-elle soutenu. Je ne connais rien à la finance, mais je pense en savoir plus maintenant."

 

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