Vigie sur les filiales de sociétés étrangères

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Vigie sur les filiales de sociétés étrangères

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Par Alain Duhamel

L'opération, décidée dans la métropole américaine, aura certainement des répercussions - pour l'heure indéterminées - dans la métropole québécoise.

Les deux sociétés ont des filiales bien établies dans l'Ouest de l'île de Montréal : Pfizer emploie quelque 600 personnes à ses bureaux de Kirkland, et Wyeth, 1 200 à son usine de fabrication de Saint-Laurent. Toutes les deux appartiennent à la grappe des sciences de la vie et des technologies de la santé, Montréal In Vivo, l'une des trois grandes grappes de compétition qui propulsent l'économie montréalaise.

"On doit s'attendre à une visite des dirigeants de Pfizer à Saint-Laurent dans les prochains mois. Il faut s'y préparer", dit Joseph Tuccinardi, commissaire industriel à Développement économique Saint-Laurent, un organisme local qui travaille en étroite collaboration avec Montréal International à la vigie des filiales de sociétés étrangères.

"Le fait que nous travaillons en partenariat avec Montréal International et Hydro-Québec nous permet de mobiliser des ressources à l'extérieur de l'arrondissement, dans les ministères et agences des gouvernements", dit-il.

Jouer sur ses atouts

La vitalité économique de Montréal doit beaucoup à la présence des filiales de sociétés étrangères. Au dernier compte, qui date de quelques années, Montréal International avait répertorié 1 250 filiales qui employaient 133 000 personnes.

En 2007, les filiales déjà installées dans la métropole ont investi plus de 301 millions de dollars dans la modernisation et l'expansion de leurs installations, ce qui représente environ 45 % de l'investissement direct étranger à Montréal. Environ 90 % de l'investissement étranger provenait d'entreprises liées à l'une ou l'autre des grappes de compétition : Montréal In Vivo (sciences de la vie et technologies de la santé), Aéro Montréal (aéronautique) et TechnoMontréal (technologies de l'information et des communications).

Dans l'arrondissement Saint-Laurent, 217 entreprises appartiennent à des intérêts étrangers et procurent de l'emploi à 21 000 personnes. Le mandat de Développement économique Saint-Laurent consiste à épauler la direction locale afin qu'elle puisse jouer à fond l'"atout Montréal" auprès de sa maison mère.

Plusieurs indicateurs mènent les démarcheurs sur la piste de sociétés dont la situation présente un risque de désinvestissement : réduction de l'effectif, diminution de l'activité en recherche et développement, absence d'investissement dans la modernisation de l'équipement ou des procédés, restructuration, acquisitions et fusions de sociétés, etc.

L'an dernier, Développement économique Saint-Laurent a rencontré les dirigeants d'une vingtaine de filiales sur lesquelles pesait un risque moyen ou élevé. Le résultat n'est pas vilain puisque ces entreprises ont investi 40 millions de dollars dans leurs installations.

"Restons humble. Ce n'est peut-être pas à cause de nous, mais il reste tout de même qu'elles ont investi ces millions, dit M. Tuccinardi. Il faut être présent sur le territoire, cibler les filiales à risque et rencontrer les dirigeants afin de les aider à obtenir des mandats à l'international."

À la une

Envirologie poursuit sa lancée et vise de nouveaux marchés

Mis à jour il y a 10 minutes | Trium Médias

La PME située au Saguenay se spécialise dans la collecte des déchets ainsi que des matières recyclables et organiques.

Bourse: Wall Street commence en baisse, le coût de l'emploi pèse

Mis à jour il y a 52 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto ouvre en baisse.

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 30 avril

Mis à jour à 08:18 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses nerveuses au milieu de données économiques et de résultats d'entreprises.