Tabac: un procès historique de 27 G$ s'ouvre à Montréal

Publié le 12/03/2012 à 16:22, mis à jour le 12/03/2012 à 16:25

Tabac: un procès historique de 27 G$ s'ouvre à Montréal

Publié le 12/03/2012 à 16:22, mis à jour le 12/03/2012 à 16:25

Par La Presse Canadienne
Du côté de la défense, l'avocate d'Imperial Tobacco, Me Suzanne Côté, a clairement établi en ouverture les deux axes principaux de sa défense, affirmant que les dangers du tabagisme sont connus depuis plusieurs décennies et que personne, depuis 40 ou 50 ans, ne pouvait prétendre avoir commencé à fumer sans savoir que la cigarette présentait un risque.

Il s'agit donc, selon elle, d'un choix fait en toute liberté et en toute connaissance de cause, motivé par la recherche des effets que procurent la nicotine et le goudron chez le consommateur. Sur le plan strictement légal, Me Côté a soutenu que les requérants seront incapables de faire la preuve que tous les fumeurs n'auraient pas commencé à fumer ou auraient arrêté s'ils avaient été mis en garde puisqu'ils l'ont été à maintes reprises de plusieurs façons.

Quant aux maladies imputables au tabagisme, Me Côté a fait valoir que ce ne sont pas tous les fumeurs qui en sont atteints, d'où l'impossibilité de démontrer que ceux qui sont malades, le sont à cause de la cigarette. Prenant l'exemple d'un fumeur qui aurait travaillé dans une mine d'amiante, elle s'est demandée comment on pourrait imputer un éventuel cancer du poumon davantage à la cigarette qu'à son milieu de travail.

L'avocat de JIT MacDonald, Me Guy Pratte, est allé plus loin, indiquant que c'est la liberté de choix qui définit l'être humain, même lorsque ces choix semblent irrationnels et que le devoir de la cour était de protéger cette liberté. Il a également prétendu que les fumeurs peuvent arrêter de fumer s'ils prennent la décision de le faire, tout en convenant que cela pouvait être difficile.

Le deuxième axe de défense est de blâmer le gouvernement fédéral, puisque c'est celui-ci qui a fixé les normes pour la conduite de l'industrie et que les fabricants ont scrupuleusement suivi ces normes. Me Côté a par ailleurs rappelé que c'est le gouvernement fédéral lui-même qui avait fait la recherche pour développer des types de tabac pour les cigarettes dites "légères" et "douces" que ce sont des variétés de tabac développées sous licence par Agriculture Canada qui devaient être utilisées pour ces produits.

L'avocate a donc mentionné que les entreprises ont toujours respecté les normes fixées par Ottawa, que ce soit en matière de fabrication, d'avertissements, de publicité et ainsi de suite et qu'on ne peut donc lui reprocher une activité qui s'est déroulée dans le plus strict respect des lois.

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