Récession : le PIB est-il un bon indicateur?

Publié le 29/08/2008 à 00:00

Récession : le PIB est-il un bon indicateur?

Publié le 29/08/2008 à 00:00

Selon sa définition répandue, la récession est une croissance négative ou décroissance du produit intérieur brut réel (PIB) pendant un minimum de deux trimestres consécutifs. Il faut différencier une décroissance d’un ralentissement de la croissance, qui n’implique pas nécessairement une croissance négative.

Le PIB réel représente en dollars la valeur des biens et services consommés par les agents économiques, la variation des stocks et les exportations moins les importations. Il exclut la fluctuation des prix.

Par exemple, de 1981 à 1982 le Québec a connu une récession sur quatre trimestres consécutifs avec des croissances négatives respectives de -1,3%, -2,3%, -1,0% et -0,9%. Toutefois, il a connu un ralentissement de la croissance lorsque son PIB réel est passé de 0,8% au quatrième trimestre 2006 à 0,4% au premier trimestre 2007.

Depuis 1981, le Québec a connu quatre récessions, celles de 1981-1982, de 1990-1991, de 1991-1992 et de 2003. Le PIB du Québec pour le premier trimestre 2008 a été de -0,2%, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Nous saurons dans un mois si le deuxième trimestre a aussi connu une décroissance du PIB, lorsque l’ISQ dévoilera cette statistique pour le mois de juin, dernier mois du deuxième trimestre. Le PIB de mai a varié de -0,5% et celui d’avril avait augmenté de 0,8%.

PIB réel, la bonne mesure?

Sébastien Lavoie, économiste chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, soutient que dans l’ensemble l’économie canadienne va être plus faible au deuxième trimestre 2008, même si la mesure du PIB est plus forte qu’au premier trimestre (-0,3%). «Ça change pas grand chose en bout de ligne qu’on soit à 0,0%, -0,2% ou 0,2% », dit-il.

Les économistes du Bureau des études économiques du Mouvement Desjardins considèrent que «les exemples de prospérité économique continuent à être nombreux, ce qui amène plusieurs à douter du signal provenant du PIB réel».

Selon eux, le revenu intérieur brut pourrait être une meilleure mesure en prenant en considération l’impact des fluctuations des termes de l’échange sur les revenus et le bien-être en général.

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