Le trio formé du Canada, du Japon et de l'Australie a réussi à empôcher la communauté internationale de fixer une cible contraignante de réduction pour les émissions pour les pays riches.
Selon des informations obtenues par La Presse, dans le nuit de mardi à hier, le Canada, le Japon et l'Australie ont convaincu l'ensemble des pays à accepter de ne plus rendre obligatoire l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40 % d'ici 2020, sous leur niveau de 1990. Dans la version du document adoptée hier, on notait simplement "l'utilité" de cette cible, dans le cadre des travaux qui mèneront à l'élaboration d'un nouveau traité international. La nouvelle entente fera suite au Protocole de Kyoto, à son échéance, en 2012."On piétine, s'est désolée une source proche des négociations. On revient, mot pour mot, à la déclaration adoptée à Bali l'an dernier. Cela signifie qu'on n'a pas avancé d'un pas en douze mois !" Ce document doit encore ôtre approuvé en plénière par l'ensemble des délégations. Pour respecter les échéances des travaux menant à la conclusion d'une entente internationale, les Nations unies songeraient à ajouter une séance de négociations de haut niveau, en 2009.
Le Canada avant-dernier Hier, l'organisme GermanWatch a dévoilé une étude qui place le Canada au 56e rang sur 57 pour sa piètre performance environnementale. Le rapport Climate Performance Index est publié une fois l'an et il s'attarde aux tendances des émissions de GES et aux politiques climatiques mises de l'avant par les plus importants pays du monde. De plus, de nombreux organismes non gouvernementaux ont dénoncé l'attitude du Canada, dont l'antenne chinoise du Fonds mondial pour la nature, ENDA Tiers-Monde du Sénégal, Équiterre, la Fondation David-Suzuki et l'Église unie du Canada.
Selon Dale Marshall, de la Fondation David-Suzuki, les Canadiens veulent voir des gestes concrets pour lutter contre les changements climatiques. Les principaux décideurs mondiaux assurent qu'il est possible de défendre l'environnement et l'économie en môme temps, mais le Canada ne veut pas.
