Pourquoi quantifier ses gaz à effet de serre?

Publié le 26/04/2010 à 14:50

Pourquoi quantifier ses gaz à effet de serre?

Publié le 26/04/2010 à 14:50

Quand la direction de Gaz Métro a décidé de s'attaquer à ses émissions de GES, les résultats n'ont pas tardé. La baisse a été de 15 %.

" Nous avons agi sur trois axes : notre réseau, qui représente 10 000 km de conduites souterraines de gaz naturel dans toute la province, nos immeubles et sur la flotte de camions utilisée pour l'entretien et la surveillance du réseau ", souligne Jocelyn B. Allard, directeur exécutif, affaires gouvernementales, chez Gaz Métro.

Par exemple, l'insertion de polyéthylène dans les vieilles conduites de fonte a permis de réduire les fuites de gaz naturel dans le réseau.

De plus, la rénovation du siège social, amorcée il y a cinq ans, a permis d'assurer une meilleure performance environnementale du bâtiment. Gaz Métro est en attente d'une certification LEED pour ce projet.

Depuis plusieurs années, le distributeur a adopté une approche de développement durable. Il a notamment mis sur pied un programme volontaire de quantification des GES au début des années 1990, et a commencé à divulguer ses émissions quelques années plus tard, même si rien ne l'y obligeait.

Une démarche structurée

La norme ISO 14064, développée pour aider les entreprises à implanter une démarche structurée en matière de quantification des GES, a vu le jour il y a quatre ans.

" La certification n'est pas encore requise par la loi. Comme il s'agit d'un processus nouveau, les entreprises ne demandent généralement pas à leurs fournisseurs d'avoir établi leur bilan GES ", dit Marc Paquin, directeur d'Unisféra-Planetair, un organisme sans but lucratif qui se consacre à l'avancement du développement durable.

Cependant, cela ne saurait tarder, estime-t-il, compte tenu du fait qu'il s'agit d'une composante incontournable de l'approvisionnement durable et responsable, vers lequel se tournent de plus en plus d'entreprises.

Un programme de quantification des GES aide à connaître et à mesurer les différentes sources de consommation d'énergie dans l'entreprise.

" Il permet également de repérer les occasions d'améliorer l'efficacité et de réduire les coûts associés à l'énergie consommée ", dit M. Paquin.

Seuls les grands émetteurs sont touchés pour l'instant. Le gouvernement fédéral exige depuis le 1er janvier 2010 que toute installation émettant plus de 50 000 tonnes de CO2 fasse un rapport sur ses émissions de GES.

" Une fois qu'une taxe sur le carbone sera instituée, la quantification deviendra un incontournable, poursuit M. Paquin. De plus, la tendance vers l'approvisionnement durable et responsable fait en sorte que le bilan de carbone des entreprises et leurs plans d'action à cet égard deviendront un facteur que prendront en compte les donneurs d'ordres. "

Enfin, la pression exercée par l'opinion publique quant à la gestion des changements climatiques est un autre élément qui favorise le bilan des GES comme outil de gestion au sein des entreprises.

Balayer dans sa cour

Au-delà de ses actions volontaires, Gaz Métro s'est engagée depuis 2007 à respecter un plan formel de réduction des GES auprès de la Régie de l'énergie. Objectif : atteindre des réductions récurrentes de 350 tonnes de CO2 équivalents par an de 2008 à 2012. Pour y parvenir, l'entreprise a, entre autres mesures, mis en place le programme ÉcoConduite, en 2008, qui vise à modifier les comportements des conducteurs de ses véhicules par la réduction de la vitesse et la réduction du temps de marche au ralenti.

" À terme, le programme prévoit une réduction de 10 % de la consommation de carburant et des émissions de GES ", souligne M. Allard.

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