Postes Canada: retour forcé au travail

Publié le 26/06/2011 à 00:13, mis à jour le 26/06/2011 à 00:15

Postes Canada: retour forcé au travail

Publié le 26/06/2011 à 00:13, mis à jour le 26/06/2011 à 00:15

Par La Presse Canadienne
L'annonce du dépôt éventuel de ce projet de loi avait fait naître une lueur d'espoir. La menace qui planait sur les deux parties aurait pu encourager celles-ci à en venir à une entente négociée, comme l'ont fait Air Canada et ses employés après que les conservateurs eurent annoncé qu'un projet de loi forçant un retour au travail était en préparation.

Ce ne fut pas le cas. Les pourparlers entre les deux parties ont atteint une impasse tard mercredi et des membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP) ont soutenu que le projet de loi avait incité les dirigeants de Postes Canada à négocier avec moins d'empressement. Des représentants de l'employeur ont rencontré le STTP samedi matin, mais ils ne sont pas arrivés à combler le gouffre séparant les deux parties.

La loi devrait obtenir la sanction royale dimanche après-midi, à l'issue d'une réunion extraordinaire du Sénat, dominé par les conservateurs. On ignore exactement à quel moment le service postal reprendra. Postes Canada n'a pas souhaité le confirmer, alléguant que la loi est toujours devant le Parlement.

Le président national et négociateur en chef du STTP, Denis Lemelin, doit contacter l'employeur dimanche matin afin de discuter des modalités de retour au travail. En attendant, il accuse le coup tant bien que mal.

"C'est évident qu'on est très déçus de l'adoption du projet de loi, mais en même temps, c'est un dur coup au niveau du droit à la libre négociation. Le gouvernement Harper semble prendre cette voie de tenter d'enlever les droits aux travailleurs et aux travailleuses", a affirmé M. Lemelin en entrevue à La Presse Canadienne, samedi soir.

L'adoption de cette loi laisse présager un "climat de travail extrêmement difficile" chez Postes Canada, a-t-il soutenu avant de décocher une autre flèche en direction de l'employeur et du gouvernement.

"Nous sommes convaincus que le lock-out est arrivé à un moment où il y avait collusion entre le gouvernement Harper et Postes Canada, a-t-il lancé. À partir de ce moment, il n'y avait plus de négociations. C'était une intransigeance totale au niveau des relations de travail et de la possibilité de négocier."

Selon un porte-parole syndical, les travailleurs n'ont pas l'intention de défier la loi spéciale en raison des amendes salées dont ils pourraient écoper. Le syndicat s'expose à des contraventions pouvant aller jusqu'à 100 000 $ en cas de désobéissance. Quant aux employés, ils peuvent être sommés de payer 1000 $ par jour.

"Nous avons vu quelles sont les sanctions. Je crois qu'aucun de nos membres et qu'aucun représentant de l'organisation ne peut encaisser une telle pénalité financière", a déclaré le secrétaire-trésorier national du STTP, George Kuehnbaum.

Il assure, par ailleurs, que la population ne fera pas les frais de la colère des employés syndiqués de Postes Canada.

"Est-ce qu'il y aura de l'amertume lors du retour au travail? Certainement pas à l'égard de la population, mais nos membres seront assurément amers envers les dirigeants", a-t-il affirmé.

"Il n'y a qu'un seul gagnant, s'est désolé M. Kuehnbaum. L'histoire nous a prouvé qu'un tel règlement peut avoir un impact négatif sur les relations de travail."

La société d'État a maintenu que les demandes du syndicat étaient insoutenables. Les revendications en matière de nouvelles embauches, et non les demandes salariales, étaient le principal point d'achoppement, selon Postes Canada.

Le syndicat avait notamment mis l'accent sur les conditions de travail de ses membres, faisant valoir que les nouveaux employés seraient moins bien rémunérés et que leurs pensions de retraite seraient inférieures.

 

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