Les assurances : le canari dans la mine de charbon ?

Publié le 13/06/2007 à 13:33

Les assurances : le canari dans la mine de charbon ?

Publié le 13/06/2007 à 13:33

Par lesaffaires.com
L'analyse de risques, centrale à la nature de l'industrie des assurances, lui permettait d'être un leader en matière de développement durable, mais des changements importants doivent s'opérer pour réaliser ce potentiel. Comme le canari dans la mine de charbon, qui historiquement alertait les mineurs lorsque le taux d'oxygène descendait trop, le secteur des assurances pourrait aiguiller le reste de la société à propos des risques et opportunités propres au développement durable. "Une industrie de l'assurance solide fournit des analyses de risque rigoureuses et un système d'alarme avancée qui permettent de faire des choix éclairés, de faire prospérer les affaires, et de créer des emplois durables", affirme Paul Clemens-Hunt, qui est à la tête de l'Initiative finance du Programme des Nations Unies sur l'Environnement."Les enjeux de durabilité sont souvent perçues par l'industrie de l'assurance de manière ambigüe, ce qui mène à une compréhension insuffisante, et parfois même incorrecte, des risques impliqués. C'est pourquoi plusieurs opportunités ne sont pas développées", écrivent les deux responsables du groupe de travail des Nations Unies sur l'assurance (IWG), Catherine Boiteux-Pelletier et Pauline Gregg. Cette coalition, qui réunit seize des plus grandes entreprises mondiales du secteur des assurances, vient de publier un rapport sur la question :"Insuring for Sustainability". Plusieurs assureurs comme Swiss Re ont été des précurseurs dans le domaine des changements climatiques, et des risques que ce phénomène comporte pour leur secteur et la société en général. Malgré tout, cette industrie continue de percevoir les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance comme étant"non pertinents à ses opérations", affirme le rapport. Le document de l'IWG croit que les assureurs devraient concentrer leurs efforts sur trois enjeux : fournir des micro-assurances pour le microcrédit, analyser les risques émergents et diffuser leurs conclusions le plus largement possible, et enfin développer des produits et services d'assurance pour les ressources naturelles. En ce qui a trait aux ressources naturelles, le rapport cite comme exemple le potentiel de capture du carbone par les forêts, qui pourrait être assuré. Il sera intéressant de voir si l'industrie de l'assurance, qui se targue d'être la plus importante au monde d'un point de vue financier (des primes d'assurance de 3400 milliards $US en 2005), suivra les pistes stratégiques proposées par son propre groupe de travail. Pour aller plus loin : http://www.unepfi.org/fileadmin/documents/insuring_for_sustainability.pdf Rapport de l'IWG http://www.greenbiz.com/news/news_third.cfm?NewsID=35255 Greenbiz

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