Le secteur de la papeterie et des jeux d'activités du fabricant de jouets montréalais Mega Brands (TSX:MB) montre ses premiers signes de reprise à la suite de cinq années de ventes en baisse.

Les faibles probabilités de succès de Mega Brands face à Crayola avaient incité des analystes à presser la compagnie à se départir de ces activités, obtenues en 2005 dans le cadre de l'acquisition de Rose Art pour 350 millions $ US.

Mega Brands avait refusé, confiant plutôt à un ancien dirigeant de Crayola le mandat de mettre en marché de nouveaux produits et rétablir les liens avec les détaillants.

Jeudi, la compagnie a annoncé que les ventes de son secteur de la papeterie et des jeux d'activités avaient augmenté au deuxième trimestre, une première en quatre ans. Les ventes ont progressé de deux pour cent, à 37,7 millions $ US, bien que son bénéfice d'exploitation ait chuté de 26 pour cent, à 1,7 million $ US.

Le retournement de situation a eu lieu un trimestre plus tôt que ne l'avait prévu l'entreprise.

"Nous anticipons une croissance modérée aux troisième et quatrième trimestres, et nous travaillons actuellement avec les détaillants afin de préparer des programmes en vue de la saison du retour en classe de l'an prochain", a affirmé le président et chef de la direction de Mega Brands, Marc Bertrand, à l'occasion d'une conférence téléphonique.

La compagnie, dont les résultats sont comptabilisés en dollars américains, a annoncé avoir enregistré un bénéfice net de 310 000 $ US au cours de la période de trois mois terminée le 30 juin, comparativement à une perte nette de 428 000 $ US un an auparavant.

Le bénéfice net par action a été de deux cents, contre une perte de trois cents par action il y a un an.

Les ventes nettes de l'entreprise ont grimpé de six pour cent, à 83,9 millions $ US au deuxième trimestre, comparativement à 78,8 millions $ US pour la période correspondante, dépassant de 2,9 millions $ les attentes des analystes consultés par Thomson Reuters.

Les ventes nord-américaines ont augmenté de six pour cent tandis que les ventes à l'international ont fait un bond de huit pour cent.

Le fabricant montréalais a eu une série de bons résultats après que plusieurs rappels de jouets magnétiques eurent réduit ses ventes et l'ait presque contraint à la faillite.

Mega Brands conçoit, fabrique et commercialise des jouets ainsi que des produits de papeterie dans plus de 100 pays.

La compagnie emploie quelque 1300 travailleurs dans des bureaux, centres de production et de distribution dans 14 pays.

Les actions de Mega Brands ont terminé la séance de jeudi à 9 $ à Bourse de Toronto, en hausse de 24 cents, soit un peu moins de trois pour cent, par rapport à leur précédent cours de clôture.