Par voie de communiqué, le premier ministre du Québec Jean Charest a annoncé l'annulation de l'entente entre Québec et Énergie NB. Il a rappelé que l'entente de principe annoncée le 29 octobre 2009 était soumise à un certain nombre de conditions, dont la vérification diligente.
Après vérification, explique-t-il, il est apparu que certains actifs qui devaient faire l'objet de la transaction allaient nécessiter davantage de réinvestissements que ceux prévus, et qu'un niveau significatif de risques supplémentaires aurait dû être assumé par Hydro-Québec.
Résultat : la société d'État a finalement avisé le Nouveau-Brunswick que les conditions de clôture de la transaction projetée n'étaient pas satisfaites.
«Le projet d'entente représentait une perspective de développement intéressante pour Hydro-Québec. Néanmoins, cette transaction n'est nullement nécessaire à son développement. Dans un contexte où les actifs ne sont pas à la hauteur du prix demandé, les intérêts du Québec commandent de mettre fin aux discussions», a souligné le premier ministre.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, a confirmé l'annulation de l'entente de 3,2 milliards $ mercredi matin, à la législature.
La vente initiale de 4,75 milliards $ annoncée l'an dernier incluait la transmission et la distribution des actifs d'Energie Nouveau-Brunswick.
Après négociations, cette entente avait été revue à la baisse à 3,2 milliards $, pour l'acquisition de 10 centrales électriques.
Des rumeurs persistantes
Depuis quelques jours déjà, une forte rumeur de modification de l'entente planait. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick restait vague concernant les rumeurs selon lesquels l'entente sur la vente d'actifs d'Énergie NB à Hydro-Québec pourrait subir des modifications substantielles.
Rappelons qu'hier, le ministre des Finances, Greg Byrne, n'avait pas nié ou confirmé des informations qui circulaient selon lesquelles il pouvait y avoir une troisième entente de principe qui permettrait à Énergie NB de conserver la propriété de la centrale nucléaire de Pointe Lepreau et des centrales hydroélectriques.
Hydro-Québec n'a pas encore émis de commentaire quant à l'avortement de l'entente.
