La récession serait due à un choc pétrolier

Publié le 19/06/2009 à 00:00

La récession serait due à un choc pétrolier

Publié le 19/06/2009 à 00:00

Par François Rochon

Selon lui, il n'y aurait pas eu de récession consécutive à la crise immobilière aux ÉtatsUnis n'eût été l'escalade du prix du pétrole. Le prix du baril de brut a atteint un sommet de 145 $ US en juillet 2008, alors qu'il oscillait autour de 55 $ US quelques mois auparavant.

Cette interprétation de la crise économique est très novatrice, car la plupart des économistes attribuent celleci à la détérioration marquée du risque de crédit, notamment dans le secteur immobilier. Si on attribue plutôt la crise au choc pétrolier de 2008, il faut avoir une autre lecture des événements.

Marasme automobile

Selon ce dernier scénario, la baisse de la confiance des ménages et des entreprises, qui a précipité la crise, serait d'abord attribuable au choc pétrolier de 2007-2008. Le marasme dans le secteur de l'automobile, plutôt que dans le secteur immobilier, constituerait le principal moteur de la crise. Qui plus est, la hausse du prix du pétrole aurait déprimé les prix des maisons situées hors des grands centres urbains, ce qui aurait aggravé la débandade des valeurs foncières.

La crise économique qui sévit au Canada pourrait ainsi durer beaucoup plus longtemps que les ralentissements économiques précédents. En effet, les récessions dues à une détérioration des conditions de crédit sont généralement beaucoup plus longues que celles causées par d'autres facteurs, comme une accumulation des stocks des entreprises.

Le PIB s'est replié de 1,4 % au premier trimestre de 2009, soit la plus forte baisse enregistrée depuis 1991. Le recul de la demande intérieure finale, constituée des dépenses de consommation et d'investissement, s'est établi à 1,5 % au premier trimestre de 2009.

L'auteur est professeur de finance à l'ESG-UQAM et à l'UQO

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