La prostitution mondiale organisée sur un «modèle capitaliste exemplaire»

Publié le 21/11/2012 à 06:32, mis à jour le 21/11/2012 à 06:38

La prostitution mondiale organisée sur un «modèle capitaliste exemplaire»

Publié le 21/11/2012 à 06:32, mis à jour le 21/11/2012 à 06:38

Par AFP

La prostitution est devenue un marché économique «très porteur», dénonce un rapport. Photo: Bloomberg

La prostitution, qui s'est largement mondialisée sous l'emprise du crime organisé, est devenue un marché économique «très porteur», basé sur un modèle capitaliste «exemplaire», dénonce la Fondation Scelles, un organisme militant contre la prostitution, dans son rapport annuel rendu public mercredi.

Selon le rapport de 480 pages intitulé «Exploitation sexuelle: prostitution et crime organisé», qui fait un bilan de la prostitution dans 54 pays, les proxénètes ont organisé la traite «sur un modèle capitaliste exemplaire».

Démantèlement d'un réseau de proxénétisme roumain en Espagne, procès aux Emirats arabes unis de trafiquants de femmes du Bangladesh, condamnation d'un chef de réseau russe prostituant de jeunes femmes en Finlande, démantèlement d'un réseau chinois exploitant des Thaïlandaises en Australie: «On a une sorte de grand marché où la mainmise du crime organisé est particulièrement frappante», explique à l'AFP Yves Charpenel, président de la Fondation Scelles qui milite contre la prostitution.

En France, où 80% des prostituées sont étrangères, le démantèlement d'une quarantaine de réseaux criminels en 2011 à Paris, Caen, Bordeaux ou Strasbourg a permis de découvrir des victimes colombiennes, chinoises, équatoriennes, nigérianes, roumaines.

Les victimes de la traite "sont "produites" à peu de frais dans des pays pauvres et/ou en proie aux conflits armées ou aux guerres civiles, et importées sur les marchés les plus porteurs en terme de marge réalisée», note le document.

«Achetées parfois seulement quelques euros», elles rapportent «une moyenne de 150000 euros net par an dans les pays occidentaux», insiste la Fondation.

«Si on multiplie ce chiffre par 2,5 millions, qui est l'estimation de l'ONU sur le nombre de victimes de la traite des êtres humains (dont 85% victimes d'exploitations sexuelles), ça commence à faire de l'argent, en ne parlant que la prostitution en réseau», note M. Charpenel.

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