L'économie canadienne est actuellement en dérive estime le vice-président du Conference Board du Canada, Glen Hodgson. Selon lui, une partie de la solution se trouve dans l'adoption d'un virage vers le développement durable.
M. Hodgson, également économiste en chef du plus grand think-tank au pays, déplore le déficit qu'accuse le Canada en terme de productivité, particulièrement en comparaison aux États-Unis. Il affirme que le Canada ne s'adapte pas assez rapidement à une économie internationale en pleine mutation.Dans son rapport Mission possible : Pour une prospérité durable au Canada, le Conference Board propose "que la réglementation canadienne soit la plus harmonisée possible avec les normes internationales". M. Hodgson précise que le Canada devrait adopter les plus hauts standards internationaux, notamment en matière d'environnement. Il faudrait aussi éliminer les chevauchements existant entre les réglementations des gouvernements provinciaux et fédéral.
L'économiste recommande aussi l'instauration d'index de durabilité, qui remplaceraient le PIB comme seul indicateur de progrès : "Il faut mesurer et quantifier notre progrès avec des index de durabilité, et se comparer avec les autres pays industrialisés", croit M. Hodgson. Selon lui, les villes forment une pierre angulaire du développement économique durable vers lequel doit tendre le Canada.
À cet égard, les municipalités doivent améliorer le transport urbain, en collaborant avec les autres paliers de gouvernement pour aider à remplacer l'automobile par des modes de transport plus respectueux de l'environnement, précise le rapport Mission possible du Conference Board. Outre ces mesures, M. Hodgson prône l'adoption d'un prix pour le carbone, de politiques encourageant l'innovation technologique ainsi que l'élimination des barrières entravant les progrès en matière d'efficacité énergétique.
Pour en savoir plus:
http://www.conferenceboard.ca/documents.asp?rnext=1906
