GIEC : Nous avons les moyens de passer à l'action

Publié le 04/05/2007 à 14:58

GIEC : Nous avons les moyens de passer à l'action

Publié le 04/05/2007 à 14:58

Par lesaffaires.com

Les membres du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) s'entendent pour dire que les mesures visant à réduire les émissions de GES coûteraient moins de 3,0 % du PIB mondial d'ici 2030. Au-delà de ces coûts, l'instance qui fait figure d'autorité en matière de changements climatiques insiste sur l'urgence d'agir rapidement.

Selon le scénario de référence du GIEC, les émissions de GES devraient augmenter de 25 % à 90 % entre 2000 et 2030… Or, le rapport scientifique du GIEC, publié en février, prévoit qu'il faudrait plutôt réduire les émissions mondiales de GES à 80 % sous le niveau de 1990, d'ici 2050, pour éviter les impacts catastrophiques des changements du climatiques.

Malgré tout, le rapport publié aujourd'hui souligne qu' "il existe un potentiel économique important pour la réduction des émissions de GES au cours des prochaines décennies, qui permettrait de diminuer la croissance ou réduire les émissions sous le niveau actuel".

Selon le GIEC, entre 8 % et 12 % des réductions mondiales pourraient être réalisées à un coût net nul ou positif. Autrement dit, environ 10 % des réductions auraient des impacts économiques nuls ou positifs indépendamment des changements climatiques, par exemple en sauvant de l'énergie ou en diminuant la pollution atmosphérique. Il est important de souligner que cette proportion varie selon les secteurs et les régions.

Une conclusion clé du rapport est que "les forces du marché seules, y compris le prix croissant des carburants, ne devraient pas mener à des réductions importantes des émissions", particulièrement dans le domaine du transport. Un resserrement des normes sur l'efficacité des véhicules sera donc nécessaire. Le secteur des bâtiments ressort par ailleurs comme étant celui où les réductions de GES seraient les plus rentables.

La mise en place de normes plus strictes en matière d'efficacité énergétique (chauffage, climatisation, éclairage et isolation) pour les nouveaux bâtiments et les rénovations du parc immobilier existant serait particulièrement efficace. D'ici 2030, le GIEC estime que 30 % des émissions prévues pourraient être évitées tout en réalisant un gain économique net dans le secteur des bâtiments.

Les secteurs de l'énergie, de l'industrie et de l'agriculture sont également prometteurs, tandis que les transports le sont un peu moins, même s'ils représentent une partie importante de la croissance des GES, particulièrement dans les pays de l'OCDE Comme le souligne toutefois le GIEC, tous les secteurs devront être mis à contribution. Ce plus récent rapport du GIEC servira de référence dans le cadre des négociations internationales sur la prochaine phase du protocole de Kyoto, qui prend fin en 2012.

Pour aller plus loin :

http://www.ipcc.ch/SPM040507.pdf Résumé pour les décideurs du rapport du GIEC

http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/6620909.stm BBC

http://www.nytimes.com/2007/05/04/science/earth/04cnd-climate.html?ref=science The New York Times

http://www.thestar.com/News/article/210331 Toronto Star

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