Selon les plus récentes données du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, Laval affichait un taux de décrochage de 25,3 % en 2006. À titre de comparaison, les taux de Montréal et de la Montérégie étaient respectivement de 32,1 et 28,5 % pour la même période.
Mené en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie de Laval (CCIL), le Carrefour jeunesse emploi et la Commission scolaire de Laval, le projet Lanceur-raccrocheur a pour objectif d'inciter les jeunes décrocheurs à terminer leurs études secondaires tout en travaillant une vingtaine d'heures par semaine.
"Nous souhaitons les amener progressivement sur le marché du travail avec, dans un premier temps, un DES [diplôme d'études secondaires] en poche. Il n'est pas impossible que, par la suite, certains s'inscrivent à une attestation d'études professionnelles ou même à un diplôme d'études professionnelles", explique Monique Sauvé, directrice générale du Carrefour jeunesse emploi de Laval.
"Notre mandat est de faire le lien entre nos membres - des employeurs souvent à la recherche de travailleurs - et les jeunes qui participent à ce projet. Le centre d'éducation aux adultes L'Impulsion accueille une vingtaine d'étudiants par session", indique le président de la CCIL, Alexandre Joly.
Être prêt pour la reprise
Car, malgré la récession, plusieurs entreprises sont aux prises avec un manque de main-d'oeuvre. "Il faut donc continuer de s'occuper de ce problème qui s'amplifiera une fois la crise résorbée. Le projet Lanceur-raccrocheur est l'une des pistes que nous priorisons", indique Mme Sauvé.
Mais on ne compte pas en rester là. "C'est un premier projet et il y en aura d'autres. L'an dernier, nous avons mené une journée de consultation auprès de nos partenaires afin de mieux intégrer les jeunes au marché du travail. Nous en sommes au stade de la compilation et de la priorisation des prochaines idées", ajoute-t-elle.