Finances: le CPQ réclame des choix ciblés plutôt qu'un «saupoudrage de coupures»

Publié le 22/04/2013 à 12:11, mis à jour le 22/04/2013 à 12:21

Finances: le CPQ réclame des choix ciblés plutôt qu'un «saupoudrage de coupures»

Publié le 22/04/2013 à 12:11, mis à jour le 22/04/2013 à 12:21

Par Stéphane Rolland

[Photo : Bloomberg]

Pour revenir à l’équilibre budgétaire, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) aimerait que le gouvernement provincial fasse des choix ciblés plutôt que de procéder à un «saupoudrage de coupures», a dit son président Yves Thomas Dorval, en marge de l’assemblée annuelle du lobby d’employeurs, où la première ministre Pauline Marois donne une allocution en début d’après-midi.

«On dit oui à tout, prétend M. Dorval. La question est de savoir: si on priorise ce point-là, qu’est-ce qu’on va mettre de côté?»

M. Dorval n’a pas voulu s’avancer trop loin pour dire quels services devraient être maintenus et quels programmes devraient être abolis ou amoindris. Il a tout de même pointé vers les rentes publiques destinées aux congés parentaux et aux accidents de travail, plus généreuses que dans les autres provinces. Certains bénéfices pourraient être révisés sans mettre en cause les programmes.

Le porte-parole des employeurs s’est aussi porté à la défense de la fonction publique québécoise. Selon lui, Québec ne devrait pas suivre Ottawa en réduisant la taille de ses ministères de 5% à 10%. «Les services provinciaux sont plus proches des citoyens et plus visibles», a-t-il dit.

Garder le cap sur l’austérité

La critique lancée, M. Dorval a salué le gouvernement péquiste pour ses efforts en vue de renouer avec l’équilibre budgétaire en 2014. La Presse rapportait vendredi que le gouvernement Marois songeait à reporter ses objectifs budgétaires tandis que le ralentissement de la croissance économique gruge les revenus. Mme Marois a démenti qu’elle envisageait un report.

Pour M. Dorval, le gouvernement ne doit pas déroger au déficit zéro, malgré les voix qui remettent en question les politiques d’austérité en Europe et aux États-Unis. «Tant que nous ne sommes pas en crise, et je crois que nous ne le sommes pas, le gouvernement devrait maintenir le cap», plaide-t-il.

Le Conseil du patronat s’inquiète aussi de l’impact de la Loi 1 sur l’industrie de la construction. Il craint que la loi portant sur l’intégrité des soumissionnaires aux contrats publics ne ralentisse des projets et ne décourage la concurrence étrangère – une concurrence bien utile pour prévenir la collusion.

Même si le sujet est sensible, il invite les pouvoirs publics et les citoyens à condamner les individus fautifs, et non les entreprises qui créent des emplois et possèdent une expertise.

Revenez sur LesAffaires.com pour le compte rendu de Pauline Marois en après-midi.

 

 

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