Après avoir quitté la tête du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn va tenter de quitter la prison new-yorkaise de Rikers Island, où il est incarcéré depuis lundi. Une audience était prévue jeudi à Manhattan afin d'examiner une nouvelle demande de mise en liberté sous caution de l'ex-ministre socialiste des Finances, interpellé samedi par les autorités.

Accusé de tentative de viol et d'agression sexuelle sur une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à New York, DSK s'est dit "obligé" mercredi soir de proposer sa démission de son poste de directeur général du FMI.

Selon des documents déposés mercredi par ses avocats, DSK demande sa mise en liberté, contre le versement d'une caution d'un million de dollars américains et l'assurance de demeurer 24h sur 24 dans une résidence de Manhattan, sous surveillance électronique.

Les avocats ont souligné que le patron démissionnaire du FMI avait rendu son passeport, et assuré qu'il ne s'enfuirait pas des États-Unis, présentant leur client comme un "époux et un père aimant" en plus d'être un homme politique, un économiste, un avocat et un professeur très estimé.

À l'exception de la promesse d'assignation à résidence, leurs propositions sont similaires à celles que la juge Melissa Jackson avait rejetées lundi lors d'une première audience. L'accusation avait notamment fait valoir que Dominique Strauss-Kahn risquait de se soustraire à la justice américaine.

Jeudi, DSK a été à nouveau conduit au tribunal de Manhattan en prévision de la nouvelle audience attendue à 14h15 locales (18h15 GMT, 20h15 à Paris). Elle intervient à la veille de la décision _ essentielle pour le fond de l'affaire _ d'un "grand jury", qui doit notamment déterminer si l'accusation a rassemblé suffisamment de preuves pour l'inculper formellement ou non.