Copenhague : la pression s'accentue sur le Canada

Publié le 17/12/2009 à 07:53

Copenhague : la pression s'accentue sur le Canada

Publié le 17/12/2009 à 07:53

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre Stephen Harper arrive aujourd'hui à Copenhague. Photo : Bloomberg

Le Canada fait face à des pressions internationales pour que la question des changements climatiques soit au coeur des discussions des prochains sommets du G8 et du G20, alors que les pourparlers piétinent au sommet de l'ONU à Copenhague.

Le premier ministre Stephen Harper se joint jeudi à plusieurs autres dirigeants pour tenter de parvenir à un accord qui pourrait paver la voie à un traité international contraignant qui serait mis en place dans plusieurs mois afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Lorsque le sommet se clôturera vendredi, le relais sera passé au Canada, qui accueillera en juin 2010 deux grands rendez-vous internationaux: le sommet du G8 à Huntsville, en Ontario et le sommet du G20 à Toronto.

Des diplomates britanniques au Canada font la promotion d'un ordre du jour portant sur les changements climatiques, et les milieux diplomatiques occidentaux espèrent voir le Canada utiliser sa présidence du G8 pour assumer le leadership en matière environnementale, même si le gouvernement conservateur a été vivement critiqué par les écologistes pour ses positions sur la question.

"Les changements climatiques, à plus forte raison après le sommet de Copenhague, seront des questions sur lesquelles il faudra se pencher lors de rendez-vous internationaux tels que le G8 et le G20. Ces rencontres seront les forums les plus appropriés pour discuter de la question des changements climatiques, a fait valoir Sabrina Schulz, du haut-commissariat britannique au Canada

Mme Schulz dirige une équipe de six personnes à qui le haut-commissariat britannique au Canada a demandé de sensibiliser le gouvernement, des entreprises, des universités et les militaires aux questions de sécurité que soulevent les changements climatiques. Ils font partie de la centaine de spécialistes du genre auprès de pays tels que les Etats-Unis, la Chine, le Brésil et la Russie.

Le ministre de l'Environnement canadien, Jim Prentice, a déclaré mercredi qu'il espère qu'un traité international pourra être négocié dans les six mois à venir, mais a reconnu que cela pourrait prendre un an.

De récents sondages suggèrent que les Canadiens veulent que le gouvernement fasse davantage en matière de changements climatiques.

Aux dires des Britanniques, il est dans l'intérêt de la sécurité nationale du Canada de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Mme Schulz a rappelé que l'Arctique canadien est particulièrement vulnérable à cet égard.

La Grande-Bretagne, les Etats Unis et de nombreux pays d'Europe occidentale considèrent les changements climatiques comme un problème de sécurité. A leur avis, les hausses de températures pourraient entraîner des inondations, des sécheresses et de mauvaises récoltes, obligeant ainsi la migration de populations massives, ce qui pourrait déclencher des guerres et des troubles civils dans le monde.

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