Cinéma: du bon usage des médias sociaux

Publié le 09/07/2010 à 15:33

Cinéma: du bon usage des médias sociaux

Publié le 09/07/2010 à 15:33

Bien sûr, il y a toujours le tapis rouge, la bande-annonce et les talk shows pour mousser la sortie d’un long-métrage. Mais à l’ère des médias sociaux, les nouvelles possibilités sont infinies, disent ces deux experts.

 

«Le marketing dans les réseaux sociaux en est à l‘étape de l’essai/erreur»

Lynda Brault, directrice communication marketing chez Casacom.

L’ère du bouche-à-oreille

En décidant d’aller ou pas voir un film,les gens font plus confiance à leurs collègues, à leurs amis ou à leur famille qu’aux critiques des médias traditionnels. C’est l’ère du bouche-à-oreille.

La promotion à travers les fans

Les bande-annonces sont visionnées sur différentes plate-formes, notamment YouTube. En partageant sur Facebook ou d’autres médias sociaux une bande-annonce appréciée, les fans font la promotion du film. C’est un extra. Rien n’empêche un producteur ou un distributeur d'organiser différents concours pour ceux qui partagent ainsi du contenu, comme courir la chance d’assister à la première ou de rencontrer telle vedette du film, etc,

Dans le secret du tournage

Les gens adorent les anecdotes, secrets de tournage, entrevues, etc. Nourrissez-les. Ce build-up dès l’étape de la pré-production peut créer un buzz bien avant la sortie du film. Les gens se sentent impliqués, engagés, ils font partis de l’affaire.

Sex&the City a compris

Les producteurs ont bien exploité les médias sociaux dans leur build-up, organisant des activités de groupes, des visionnement dans des bars, etc. Ils ont créer un momentum.


 

L’immense potentiel de la géo-localisation

Une nouveauté technologique utilisée dans les téléphones intelligents ouvre la voie à de multiples innovations en marketing : le code-barres 2D. Un utilisateur prend la photo du code-barres et il accède sur-le-champ à une foule d’informations. Exemple possible d’utilisation :  le détaillant H&M aurait pu s’associer avec les producteurs de Sex&the City et mettre un t-shirt sur le marché avec un code-barres 2D. Celui-ci redirige l’usager vers un site web où il peut, par exemple, regarder une entrevue avec Jessica Parker ou connaître des secrets de tournage. Les possibilités sont infinies. Aussi, tous les autres outils de géo-localisation ont du potentiel. Le lancement d’un thriller, par exemple, peut faire l’objet d’un ARG (Alternate Reality Game).

On est encore au Far West

On ne maîtrise pas encore l’utilisation des médias sociaux et des nouvelles technologies en marketing. On est dans l’essai/erreur. Le Québec n’est pas en retard, mais il faut s’ajuster rapidement. Les téléphones intelligents et ses multiples applications vont changer la donne, apporter de nouvelles idées. Il faut être plus créatif, plus imaginatif.

 

 

«Avec les réseaux sociaux, on se sent comme un enfant dans un magasin de bonbons»

Dan Shannon, président de id communications, spécialiste dans la distribution de films et de dvd, notamment sur le web. Il évolue dans le milieu depuis 20 ans et vient de publier sur son site internet The Dot Com Frequency, strategic web marketing tactics for Film TV and DVD Distribution.

La fin de l’oligarchie

Le fait le plus marquant depuis 20 ans, avec l’avènement des médias sociaux, c’est que le plafond de verre a été levé. Avant, le modèle de distribution était oligarchique : une poignée de propriétaires de grands réseaux et des canaux de distribution contrôlaient tout. La méthodologie du succès passait par ces canaux. Maintenant, avec le bon produit, on peut les contourner. Les consommateurs ont ainsi aujourd’hui accès à une foule de produits.

Le dialogue

Il est possible aujourd’hui pour un producteur d’engager une relation directe avec sa clientèle, d’entrer en dialogue. Un des meilleurs exemples de ça est la mise en marché du documentaire America the Beautiful.

Voir America the Beautiful et deux autres exemples de mise en marché réussie sur le web

L’importance du marketing

Je suis producteur et réalisateur. Et je crois à l’importance du marketing dans la mise en marché des films, contrairement à plusieurs producteurs, qui passent complètement à côté de leur public, faute de savoir qui il est. Au Canada, on a pourtant accès à des fonds importants pour faire la promotion de nos films.

Voir l’article sur l’aide de Telefilm aux producteurs canadiens afin qu’ils prennent le virage 2.0

Le potentiel de Facebook

Je commence tout juste à exploiter Facebook. Le volume de trafic et de partage est en pleine explosion, c’est phénoménal. Intégré avec d’autres plate-formes, comme twitter, les possibilités sont infinies.

Appliquer une méthodologie

Avec les réseaux sociaux, on se sent comme un enfant dans un magasin de bonbons. Il faut faire les bons choix. Et il faut que ce soit mesurable. Il n’y a pas un seul outil qui fait tout. La mécanique de chaque campagne est différente, et le défi est de trouver la bonne.

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