M. Rosenberg croit que les Américains continueront de se serrer la ceinture et de chercher les bas prix longtemps après la fin de la récession, car ils sont ébranlés par la chute de la valeur de leurs placements et de leur maison, ainsi que par la précarité des emplois. Ils sentent aussi l'urgence d'épargner pour la retraite.
Les huit sociétés mentionnées dans notre tableau sont des exemples d'entreprises bien placées pour bénéficier de la propension des consommateurs à changer de détaillants et de restaurants pour économiser.
Déjà depuis 12 mois, leurs titres ont affiché un rendement boursier nettement meilleur que l'indice S&P 500, qui a chuté de 35 %.
Par exemple, les ventes des restaurants américains de McDonald's ouverts depuis plus d'un an ont bondi de 6,8 %, en février, alors que le taux de chômage américain dépasse 8 % pour la première fois en 25 ans.
Heinz, fabricant du célèbre ketchup et des sauces Classico, bénéficie du fait que les consommateurs américains mangent davantage à la maison. L'entreprise prévoit augmenter ses revenus de 6 % en 2009, sans compter l'effet d'éventuelles acquisitions.
Le titre du distributeur de pièces autos O'Reilly Automotive a bondi de 19 % depuis 12 mois parce que les investisseurs s'attendent à ce que les gens réparent eux-mêmes leur véhicule.
Au Canada, Tim Hortons aura recours à des promotions afin d'inciter les consommateurs à fréquenter ses restaurants aussi assidûment qu'avant la crise. La fiducie A&W Revenue Royalties se tire également bien d'affaire en misant sur la valeur de la marque : les ventes des restaurants ouverts depuis plus d'un an ont crû de 7,5 % au quatrième trimestre de 2008.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca
