Librairie Raffin écoulée pour seulement 1M$

Publié le 12/11/2009 à 13:31

Librairie Raffin écoulée pour seulement 1M$

Publié le 12/11/2009 à 13:31

Les nouveaux propriétaires ont payé 1 050 000 $ pour cinq librairies. Photo : Bloomberg

Il aura suffi que d’un peu plus de un millions de dollars pour acheter les restes de Librairie Raffin, acculée à la faillite au mois d’août dernier.

De fait, le couple d’investisseurs, composés de Martin Granger et Chantal Michel (Promotion du livre SDM), auront payé exactement 1 050 000$ pour acquérir la totalité des actifs des cinq librairies Raffin au Québec.

PLUS: Une seconde chance pour Librairie Raffin

C’est ce qu’il est possible d’apprendre de la lecture des différents documents produits dans ce dossier, depuis le dépôt en mars d’un avis d’intention de ses anciens propriétaires de faire une proposition à ses créanciers, en vertu de la Loi sur la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.

Cette transaction incluait la totalité des stocks (400 000$ de valeur aux livres), la totalité des équipements, incluant le matériel informatique, le mobilier et les présentoirs (685 916$), la totalité des améliorations locatives (418 419$), les comptes à recevoir (278 488$), et divers autres actifs (210 000$). La valeur aux livres de l’ensemble de ces éléments achetés totalise un peu moins de 2M$.

La SODEC perd gros

Les sommes tirées de la vente des actifs de Raffin aux nouveaux propriétaires auront servi à rembourser en partie les deux seuls créanciers garantis dans le dossier.

Il s’agit de la Caisse d’économie Desjardins de la culture, qui réclamait une somme de 1,4M$, et de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), avec une créance garantie évaluée à 1,1 M$. 

Ensemble, leur manque à gagner s’élevait à 2,5 M$, en prenant en compte une réalisation estimée de 200 000$ liées à la faillite de Raffin Publications, une société apparentée du Groupe Raffin.

Une fois les sommes réparties, la SODEC aura essuyé une perte de 950 000$, et la Caisse d’économie Desjardins quelque 300 000$, précise Éric St-Amour, syndic de faillite pour le compte de PriceWaterhouseCoopers.

Les créances non garanties s’élevaient pour leur part à quelque 2,5 M$, répartis en majeure partie (1,4 M$) entre six fournisseurs, soit Socadis, Prologue, ADP, Diffusion Dimédia, Éditions du renouveau pédagogique et Transcontinental. Ces créanciers auront perdu la totalité de leur argent.

En contrepartie, fait valoir le syndic, cette transaction aura permis de sauver l'un des trois plus importants réseaux de libraires au Québec, après Renaud-Bray et Archambault, en plus d'une centaine d'emplois de libraires répartis dans les cinq succursales du nouveau Librairie Raffin.

 

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