Les hausses des ventes au détail de janvier et février n’ont pas résisté face à la montée du chômage aux États-Unis. Les vendeurs de voitures, de produits électroniques et les restaurants ont accusé un repli.

C’est sans conteste le secteur automobile qui continue de peiner avec un recul de 2,3% des ventes. Mais le recul est loin d’être cantonné à ce seul secteur. Le recul dans les autres secteurs se chiffre à 0,9%, suivant une hausse de 1% en février.

Ces données de mars ont refroidi les économistes qui, selon un sondage de Bloomberg, anticipaient une faible hausse de 0,3% en moyenne, dopée par les promotions agressives des commerçants.

Une des raisons qui pourrait expliquer ce recul est le décalage dû à la fête de Pâques qui a été fêtée le 11 avril cette année, alors qu’elle a été fêtée à la fin de mars 2008. La fin de semaine de Pâques est réputée être rentable pour les commerçants.

«Cette baisse de mars représente un ralentissement dans ce qui sera malgré tout un meilleur trimestre que le précédent quand les ventes au détail avaient plongé de 4,3%», pense Paul Ferley, économiste à la RBC.

«Pour maintenir ces gains, le rythme de pertes d’emplois devra ralentir pour que les consommateurs aient les moyens d’assurer les dépenses futures. Ces conditions devraient être réunies par l’adoption du plan de relance de l’administration Obama et les taux d’intérêts qui demeurent favorable à la croissance», ajoute-t-il.

Chez BNP Paribas, l'économiste Jean-Marc Lucas invite à davantage de prudence. "Les conditions restent peu propices à un redressement significatif de la consommation. Les pertes d’emplois massives, l'effet richesse négatif et le crédit rare sont là pour le rappeller".

Jean-Marc Lucas rappelle que ’indicateur de confiance des ménages du Conference Board n’a progressé que de façon marginale en mars (26,0)".