Les employés de commerces devront porter des masques chirurgicaux

Publié le 21/07/2020 à 16:25, mis à jour le 22/07/2020 à 14:18

Les employés de commerces devront porter des masques chirurgicaux

Publié le 21/07/2020 à 16:25, mis à jour le 22/07/2020 à 14:18

Par La Presse Canadienne
Une dame se met du liquide désinfectant sur les mains à l'entrée d'un magasin.

(Photo: Getty Images)

Plusieurs grandes chaînes de magasins ont fait fabriquer à grands frais des masques de tissu réutilisables… qui ne pourront pas être utilisés. Dans un document dont La Presse canadienne a obtenu copie, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) impose aux employés des commerces le port du masque chirurgical (jetable) ou encore le N95 pour les employés qui ne se trouvent pas derrière un plexiglas. Le document spécifie par ailleurs que les masques artisanaux en tissu ne sont pas conformes pour de tels cas.

La nouvelle a été confirmée par un porte-parole de la CNESST, Maxime Boucher. « C’est bel et bien la politique de la CNESST en ce qui a trait aux commerces », dit-il. Il a cependant été impossible de savoir quelles sanctions sont prévues pour les employeurs qui n’offriraient pas de ces masques en quantité suffisante pour leurs employés. La directive de la CNESST prévoit un minimum de quatre masques jetables pour chaque employé, et indique que tout masque souillé ou trop humide doit être changé.

Assez, c’est assez, dit l’AQMAT

L’Association québécoise des quincailleries et des matériaux de construction (AQMAT) estime que cette volte-face de la CNESST est de trop. « Assez, c’est assez, lance le président et chef de la direction de l’AQMAT, Richard Darveau. Déjà que nos membres doivent jouer à la police avec les clients et que ce sont eux qui doivent payer pour des clients récalcitrants, voilà maintenant une autre mesure que nos membres devront mettre en application. » M. Darveau dénonce de plus la valse−hésitation de la Santé publique dans le dossier du masque. « J’ai un quincaillier de Montréal, un membre de notre association, qui avait été crucifié sur la place publique parce qu’il avait des masques chirurgicaux pour ses employés alors qu’on était en pénurie. On a même incité nos membres à faire don de leurs masques au personnel de la santé pour tenter de pallier la pénurie. Avec ce que l’on sait aujourd’hui, aurait-il fallu qu’on les garde? »

Richard Darveau indique que les membres de l’AQMAT ont à cœur la santé et la sécurité de leurs employés. La question n’est pas là, selon lui. « C’est toujours deux poids, deux mesures, fait-il valoir. On vient que l’on ne sait plus sur quel pied danser. J’ai aussi une pensée pour tous les commerçants qui, pensant bien faire, ont dépensé des milliers de dollars pour faire fabriquer des masques pour leurs employés et qui se font dire par la CNESST que ces masques-là ne sont pas conformes. »

Richard Darveau a indiqué qu’il allait s’assurer que ses quelque 1000 membres soient informés de ces nouvelles directives. Entre-temps, des sources nous confirment que des chaînes de quincailleries comme BMR sont en pourparlers avec le ministère de la Santé pour que les règles concernant le port du masque pour les employés soient assouplies.

Précisions de la CNESST

Dans une déclaration écrite transmise en début de soirée, le porte-parole de la CNESST a précisé que « l’annonce sur le port du couvre-visage dans les lieux publics intérieurs fermés ne change pas les directives pour les milieux de travail et pour les travailleurs et les travailleuses concernant le port d’équipement de protection individuelle, dont le masque de procédure ».

« Sur le lieu de travail, ce sont les directives de la CNESST et de la santé publique qui continuent de s’appliquer pour protéger les travailleurs et les travailleuses. Ainsi, lorsque les principes de distanciation physique ne peuvent être respectés, un masque de procédure et une protection oculaire (lunettes de protection ou visière recouvrant le visage jusqu’au menton) sont fournis par l’employeur au personnel qui exécute une tâche nécessitant d’être à moins de 2 mètres d’une autre personne et en l’absence de barrières physiques », a ajouté Maxime Boucher.

 

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